Las Palmas (Espagne), 11 mars 2018 (SPS) La Fédération des pêcheurs canariens "Canarios" a appelé le gouvernement espagnol et l'Union européenne a se conformer à l'arrêt de la Cour de justice européenne (CJUE) qui a conclu clairement que l'accord de pêche UE-Maroc n'est pas applicable au Sahara occidental et aux y adjacentes, tout en demandant de négocier directement avec le seul représentant légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario.
Dans ce sens, la Fédération "Canarios" a souligné, dans une déclaration reprise dimanche par la presse, que "le front Polisario a exprimé sa volonté de parvenir à des accords avec des entreprises intéressées par le développement des activités économiques sur le territoire et les eaux du Sahara occidental, avec la perspective de permettre une activité respectueuse de ses ressources, durable dans le temps et bénéfique pour les parties qui signent les accords".
Elle a indiqué qu'un accord de pêche négocié avec le front Polisarioassurera "la stabilité et un soutien juridique adéquat pour notre présence dans les eaux du Sahara occidental".
A rappeler que la CJUE a clairement affirmé, dans ses arrêts du 21 décembre 2016 et du 27 février 2018, qu'aucune transaction commerciale n'est valide entre les pays de l'UE et le Maroc, puissance occupante du Sahara occidental, si ce territoire, placé par l'Onu parmi les non autonomes, y est intégré.
La CJUE a indiqué que dans le cadre où les transactions commerciales concernent le Sahara occidental, les pays membres de l'UE doivent traiter avec le représentant du peuple sahraoui, le Front Polisario.En ce qui concerne la résolution du conflit au Sahara occidental, la Fédération a exigé "l'application des accords de paix de 1991 et les nombreuses résolutions des Nations Unies et l'Union africaine au conflit pour une résolution définitive à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination dans lequel le peuple sahraoui peut décider librement de son avenir, afin que tous les peuples de cette région puissent se développer dans la paix et la stabilité".
Selon la CJUE, l’inclusion du territoire du Sahara occidental dans le champ d’application de l’accord de pêche enfreindrait plusieurs règles de droit international général applicables dans les relations entre l’Union et le Royaume du Maroc, notamment le principe d’autodétermination.(SPS)
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