Londres, 22 juil 2017 (SPS) L'organisation britannique Adala UK a estimé que les lourdes peines infligées par l'occupant marocain aux détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik reposaient sur un procès inique qui prouve que le système judiciaire marocain n'est "ni juste ni indépendant".
Dans un communiqué publié après l'annonce du verdict dans l'affaire des détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik, Adala UK a précisé que "ce procès inique montre que les autorités marocaines font fi de la législation nationale et du droit international car il ne repose sur aucune preuve ni aucune enquête mais sur des motifs politiques".
Le tribunal marocain a montré, au fil des audiences, son total mépris à l'égard des principes élémentaires des procès équitables, entachant sérieusement sa crédibilité, a soutenu l'organisation britannique.
Les détenus sahraouis ont exercé leur droit à la liberté de rassemblement pacifique pour défendre le principe d'autodétermination, ce qui leur a valu d'être séquestrés et torturés, a affirmé Adala UK, soulignant que les aveux qui leur ont été extorqués sous la torture ont été utilisés comme des preuves par le tribunal.
Rappelant que le Comité des Nations Unies contre la torture avait conclu, le 15 novembre 2015, que le Maroc avait, à plusieurs reprises, violé la Convention contre la torture concernant le détenu politique Naama Asfari, l'Organisation a ajouté que ledit Comité avait également conclu que les autorités marocaines n'avaient pas enquêté sur les allégations de torture et de mauvais traitements dont il avait fait état, le privant ainsi de ses droits légitimes.
Adala UK a appelé le Maroc à "annuler les peines prononcées à l'encontre du groupe de Gdeim Izik et à leur garantir un procès répondant aux normes internationales de justice".
Elle a également appelé le régime marocain à se conformer à la légalité internationale et à cesser ses crimes contre les civils sahraouis, à savoir les arrestations arbitraires, la torture, les simulacres de procès et autres violations dont sont victimes les détenus sahraouis dans les geôles marocaines.
L'organisation britannique a, par ailleurs, fait remarquer que des manifestants pacifiques, des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme font les frais d'une campagne de répression brutale menée par le Gouvernement marocain et ses forces de sécurité en représailles contre leurs positions politiques en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Adala UK a également exhorté les Nations Unies et le Conseil de sécurité à élargir le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental afin que l'opinion publique internationale puisse être informée des violations dont est victime le peuple sahraoui.(SPS)
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