Paris, 21 juil 2017 (SPS) La Coordination de la communauté sahraouie établie en France a dénoncé jeudi la condamnation par la Cour d’appel de Rabat des prisonniers politiques sahraouis et appelé à un rassemblement à Paris mardi prochain.
Réunis à Paris, les membres de la coordination ont estimé que par cette condamnation "injuste" est les autorités marocaines "se sont vengées" contre les militants sahraouis pour leur participation active au camp du Gdeim Izik à travers lequel les Sahraouis ont exprimé leur attachement à leur droit à l’autodétermination.
Cette condamnation, a ajouté la coordination, est similaire à celle du tribunal militaire en 2013 contre le même groupe qui se défendait pour la dignité et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme le stipule les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu.
"L’injuste verdict prononcé à l’encontre des militants sahraouis du groupe Gdeim Izik montre de façon concrète l’absence de l’indépendance au sein du corps des magistrats marocains qui sont aux ordres des services de sécurité et de renseignement pour se venger et porter atteinte aux militants sahraouis des droits de l’homme", a soutenu la coordination, relevant que les autorités marocaines confirment encore une fois leurs faiblesses vis-à-vis de la question du Sahara occidental, un territoire, déclaré par l’Onu, non-autonome, donc éligible au processus d’autodétermination.
Appelant la communauté internationale et les organisations des droits de l’homme de faire pression pour annuler ces condamnations, la coordination de la communauté des Sahraouis établis en France demande la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis.
Elle a appelé à une marche de protestation mardi prochain qui s’ébranlera de la place des Droits de l’homme (Trocadéro, Paris) pour un rassemblement devant le siège de l’ambassade du Maroc afin dénoncer l’occupation du Sahara occidental.
L’une des avocates françaises des détenus politiques sahraouis condamnés à de lourdes peines, mercredi à Rabat, Me Ingrid Metton, a indiqué que les prisonniers devraient être détenus et jugés en territoire occupé, à El-Aaiun, en application du droit international humanitaire.
"Ce procès est hautement politique puisque les accusés ont été arrêtés en raison de leurs engagements pour la défense des droits humains au Sahara occidental et pour leur lutte en faveur de l'autodétermination", a-t-elle affirmé dans une interview accordée au journal L’Humanité, en réaction du verdict rendu par la Cour d’appel de Rabat, soulignant que le droit international humanitaire, et notamment les Conventions de Genève, doivent être appliqué aux détenus.
Cette avocate, qui a été expulsée avec sa consœur Olfa Ouled lors du procès en appel des détenus politiques sahraouis, a rappelé que l'ONU a reconnu que le Sahara occidental était un territoire occupé et ce territoire est aujourd'hui inscrit sur la liste de l'ONU des territoires non autonomes sans puissance administrante.(SPS)
020/090/700