Londres 21 jui2017(SPS) - L’organisation des droits de l’Homme, Amnesty International, a dénoncé la condamnation du groupe de prisonniers politiques sahraouis, Gadeim Izik, dans un procès marqué par l’absence d’une "enquête sérieuse sur la torture infligée au groupe par les forces marocaines pour leur soutirer des aveux".
Dans un nouveau communiqué, l’ONG a souligné que "le tribunal marocain a condamné les 23 militants sahraouis sans avoir enquêté sur un élément de base dans le procès qui est la torture qu’avait subi les condamnés lors des interrogatoires".
Des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité ont été prononcées mercredi à l'encontre des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, par la "Chambre criminelle" de l'occupant marocain, à l'issue d'un procès entaché d'irrégularités qui a duré 7 mois.
"Au cours du procès, la plupart des accusés ont déclaré à la Cour qu'ils avaient fait des aveux sous la torture, pour s’impliquer eux-mêmes ou pour impliquer d’autres personnes dans le procès", a rappelé Amnesty.
L’organisation affirme que "si le tribunal était bien intentionné et sérieux de mener un procès équitable, il aurait mené des enquêtes appropriées sur les allégations de torture, et n’aurait pas exclu des éléments de preuve au cours des audiences", a déclaré le directeur de recherche en Afrique du Nord à Amnesty International, Heba Morayef.
"L'échec des autorités judiciaires, depuis plus de six ans, à enquêter adéquatement sur les allégations de torture est une tache noir dans le verdict" du procès contre le groupe de Gdeim Izik, a-t-elle affirmé.
Amnesty souligne que les tribunaux marocains ont condamné à plusieurs reprises les défendeurs des droits humains sur la base de leurs déclarations à la police lors d'un interrogatoire sans enquêter sur des allégations de torture ou d'autres mauvais traitements utilisés "pour les forcer à se confesser contre eux-mêmes".(SPS).
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