Madrid, 19 mai 2017 (SPS) Les associations et organisations de la région espagnole de Cantabrie solidaires avec le Sahara occidental ont appelé durant cette fin de semaine à une grande manifestation pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim izik actuellement jugés à Rabat dans un procès fortement dénoncé par les observateurs internationaux .
Ces associations amies avec le peuple sahraoui ont décidé, selon un communiqué, de manifester ce samedi à Santander à proximité de la délégation du gouvernement afin de demander leur libération et de dénoncer les violations de leurs droits dans un procès entaché par de nombreuses irrégularités procédurales et également dénoncées par des observateurs internationaux espagnols et autres qui y ont assisté.
Les organisations cantabriques organisatrices de cette manifestation rappellent dans ce cadre que la Cour de justice de l'Union européenne avait clairement conclu que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc, et que ce dernier n'a aucune souveraineté sur le territoire sahraoui, d'où, a-t-on précisé l'illégalité de juger sur le territoire marocain des citoyens sahraouis sur un fait qui s’est déroulé au Sahara occidental.
Dans le même sillage, le mouvement de solidarité galicien avec le peuple sahraoui a également organisé durant cette semaine une longue marche de solidarité avec les prisonniers politiques détenus illégalement dans les prisons marocaines pour dénoncer les violations des droits de l’homme que subissent non seulement les prisonniers politiques ,mais aussi tout le peuple sahraoui vivant dans les territoires sahraoui occupés .
La coordination espagnole solidaire avec le Sahara occidental (CEAS- SAHARA ) avait dénoncé ce nouveau procès des prisonniers politiques du camp de la dignité ou camp de Gdeim Izik en le qualifiant de "simulacre procès", tout en appelant la communauté internationale à exercer une pression sur le Maroc afin de libérer ces prisonniers détenus depuis 2010 et condamnés à de lourdes peines et de respecter la légalité internationale en appliquant les résolutions onusiennes devant aboutir à organiser un référendum d’autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider librement et démocratiquement de son avenir.
Par ailleurs, des organisations de défense des droits des femmes à l’instar de Mundubat, a organisé dans la soirée de jeudi au pays basque, une table ronde au cours de laquelle, les conditions de la femme sahraouie, son rôle dans l’organisation des camps de réfugiés et sa contribution dans la lutte pour l’indépendance et dans l’édification de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ont été évoquées.
La représentante des Affaires étrangères dans l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), Khadijatou Mokhtar a longuement abordé la situation de la femme sahraouie et son grand courage dans la lutte quotidienne qu’elle mène que ce soit au sein de sa famille et de sa communauté, mais aussi son rôle important dans la lutte pacifique pour sa liberté et son indépendance.
Dans plusieurs régions espagnoles, les mouvements de solidarité doublent d’effort en organisant diverses conférences, tables rondes pour que la cause du peuple sahraouie reste toujours visible et pour rappeler, la communauté internationale et notamment l’Espagne d’assumer leurs responsabilités envers le Sahara occidental, la dernière colonie d’Afrique. (SPS)
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