New York, 21 avr 207 (SPS) Le Front Polisario a donné son accord à la nomination de l’Allemand Horst Kohler comme envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, après la démission de l’Américain Christopher Ross, a-t-on appris jeudi auprès de son représentant permanent auprès de l’ONU, Boukhari Ahmed.
"Nous avons transmis officiellement aux Nations Unies notre accord à la nomination de M. Horst Kohler", a déclaré M. Boukhari, en ajoutant que la partie sahraouie a informé le secrétariat général qu’elle était prête à coopérer avec le nouvel émissaire de l’ONU si sa nomination est confirmée.
L’ancien président allemand devrait succéder à Christopher Ross qui avait rencontré plusieurs difficultés et entraves à sa mission du côté du Maroc après l’avoir déclaré persona non grata dans les territoires occupés. Le Maroc a également opposé un niet catégorique au déplacement de l’émissaire onusien à Rabat en vue de relancer le processus onusien, a révélé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son premier rapport sur le Sahara occidental, transmis dernièrement au Conseil de sécurité.
M. Guterres a indiqué avoir reçu le 24 février dernier un émissaire du Maroc qui lui avait transmis un message du roi Mohamed VI sur le règlement du conflit du Sahara Occidental en lui confirmant la décision des autorités marocaines de ne plus recevoir Christopher Ross.
Le Maroc a eu déjà à saborder les efforts d’un autre émissaire américain en 2004 lorsqu’il a rejeté le plan de paix proposé par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, James Baker, qui maintenait le principe d’autodétermination en exigeant la tenue d’un référendum au terme de cinq années de sa mise en oeuvre.
Si sa nomination est confirmée, M. Kohler sera le quatrième émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, après les deux Américains James Baker et Christopher Ross et le Hollandais Peter Van Walssun.
Le rôle que devrait jouer Kohler, une fois désigné, est un élément important dans le processus de paix au Sahara occidental mais il ne sera pas décisif sans le soutien du Conseil de sécurité.
Avant lui, Ross a été l’objet d’une "opération de sabotage franco-marocaine" au Conseil de sécurité et ne pouvait pas aller loin dans sa mission sans le soutien de l’organe onusien. (SPS)
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