Paris, 18 avr 2017 (SPS) L’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) a appelé les onze candidats à l’élection présidentielle française, dont le premier tour est prévu dimanche, à soutenir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Dans une lettre ouverte aux onze candidats, qui se veut également un plaidoyer pour la cause sahraouie, l’association française leur a demandé de s’engager partout où la France est présente en faveur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et plaider résolument pour le mettre en œuvre.
L’association a envoyé à chaque candidat un questionnaire, la candidate du parti Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud a exprimé, dans sa réponse, son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.
"Je me prononce, comme l’a toujours fait mon parti Lutte Ouvrière, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et donc en particulier pour celui du peuple sahraoui. J’affirme, comme l’a toujours fait Lutte Ouvrière, ma solidarité avec sa lutte pour la reconnaissance de ses droits", a-t-elle écrit dans sa lettre.
L’AARASD a souligné que "la France, prisonnière de ses multiples intérêts économiques, financiers et politiques, n’a jamais voulu affronter le pouvoir marocain", mettant en relief que "la complaisance a toujours été de mise".
"Notre pays est aussi tenu des obligations internationales, comme la Charte des Nations unies, les Conventions de Genève et le droit communautaire de l’Union européenne. Suivant cette exigence, la France doit soutenir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et insister auprès du Maroc pour que soient respectées les libertés d’opinion et d’association sur le territoire du Sahara occidental", a expliqué l’AARASD, rappelant que la décision de la Cour de justice de l’Union européenne du 21 décembre dernier vient de signifier clairement que le Maroc n’a pas de souveraineté sur le Sahara occidental.
C’est dans ce cadre qu’elle a appelé les candidats à la présidentielle à s’engager à faire respecter le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et "en finir avec le double jeu" aux Nations unies.
En sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, l’association a expliqué que "la France ne peut à la fois adopter (les) résolutions et soutenir la proposition marocaine d’autonomie au sein du Maroc en lieu et place de l’autodétermination". (SPS)
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