New York, 18 avr 2017 (SPS) le représentant permanent du Front Polisario auprès de l'ONU, M. Boukhari Ahmed a affirmé mardi, que le rapport de M. Guterres, comme l'ensemble des rapports des SG de l’ONU, "ne peut en aucun cas changer ou modifier la position de cette organisation ou de l'UA, sur la question du Sahara occidental étant une question de décolonisation, dépendant du principe de l'autodétermination, énoncé dans la résolution 1514 de l’AG.
"Le consensus international autour de cette question auquel a adhéré récemment l'Union européenne, n'est pas une concession ou une invention artificielle, sinon il reflète au niveau international la réalité sahraouie et les revendications légitimes du peuple de la dernière colonie en Afrique pour son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance. Ceci est le segment de base que personne ne peut modifier", a indiqué M. Boukhari dans une interview à la SPS.
Concernant le contenu du rapport, M. Bukhari a souligné que le nouveau SG de l’ONU a montré "un excès de prudence" que nous ne partageons pas avec lui, en raison d’avoir exclu du rapport des questions incontestables et bien connu, et ce n'est pas la meilleure façon de faire face à l'obstruction continue par le Maroc. "Mais il n'y a pas de changement dans les paramètres essentiels et il ne peut pas y avoir", a-t-il estimé.
Ce rapport reflète clairement; un point de cohérence, raisonnable et soutenu solidement sur la base des faits réels et la clarté des références juridiques pertinentes, dont la dernière résolution du Conseil de sécurité, le contenu des lettres échangées avec les différents départements de vue des Nations Unies, y compris le service juridique et le texte de l’ accord militaire numéro 1 sur le maintien du cessez le feu, a-t-il souligné.
Concernant les pressions exercées sur le nouveau SG de l’Onu, le diplomate sahraoui dit avoir "des preuves tangibles" dont la démission de M. Christopher Ross et le même rapport reflète le comportement systématique de l'action extérieure marocaine, qui tente d’exercer des pressions similaires au niveau de l'Union européenne et de l'UA, comme nous l'avons vu à Dakar. Cette procédure donne parfois des résultats à court terme, mais ne peu garantir les mêmes résultats dans l'avenir. "Ce qui peut avoir un impact sur un nouveau Secrétaire général, non habitué à ce genre de pression ", a estimé M. Boukhari.
"Le Secrétaire général ne peut pas se permettre de légitimer l’occupation marocaine du Sahara occidental, personne ne peut se le permettre, malgré la stratégie d'intimidation et le recours à des arguments stupides et illusions, qui peuvent avoir des échos dans certaines capitales occidentales", a soutenu le diplomate sahraoui. (SPS)
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