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Position de la France sur la décision de la CJUE : C'est un nouveau dérapage (Front Polisario)

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Paris, 21 mars 2017 (SPS) Le représentant du Front Polisario en France,  Oubbi Bouchraya, a qualifié la position de la France vis-à-vis de la  décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur l’accord  commercial UE-Maroc de "nouveau dérapage" qui s’aligne sur les thèses  expansionnistes du Maroc.
"C'est un nouveau dérapage de la position française qui s'aligne de plus  en plus sur les thèses expansionnistes du Maroc au Sahara occidental",  déclaré M. Bouchraya, en réaction une note datée de lundi adressée  par la France aux députés européens, dans laquelle elle a considéré que la  décision de la CJUE ouvre une "période d’insécurité juridique qui pourrait  être très préjudiciable aux opérateurs économiques".
La Cour de justice de l'Union européenne, dans son jugement du 21 décembre  2016, a interdit l'importation de produits issus de l'exploitation illégale  des ressources naturelles du Sahara occidental.
 "Après le soutien politique de la France au Maroc dans sa démarche de  rébellion contre l'ONU et ses tentatives d'enterrer le solution accordée  par les deux parties (le référendum d'autodétermination), son appui au  Maroc de priver la Minurso d'un mandat qui puisse assurer le respect des  droits de l'homme, maintenant, et avec cette note aux parlementaires, la  France est allée très loin dans sa politique d'alignement, jusqu'à  sacrifier le droit européen pour servir l'agenda du Makhzen", a souligné le responsable du Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui  qui lutte pour son indépendance.
Pour Oubbi Bouchraya, mettre en avant l'argument de veiller pour le maintien d'une bonne relation entre le Maroc et l'UE, au détriment de la légalité et du droit européen, est un acte de chantage que Rabat veut  exercer sur l'UE après la décision du tribunal en décembre 2015 et de la Cour de justice en décembre 2016 , appelant Paris à  faire un exercice, même minimal, de neutralité et ne pas devenir une partie du problème au  lieu de sa résolution .
Il a estimé que, vu le contexte actuel du conflit de décolonisation au Sahara occidental, marqué par l'impasse générée par l'obstruction systématique du Maroc, cette interférence du gouvernement français dans une  affaire déjà tranchée par la justice, entrave sérieusement les démarches actuelles du secrétaire général de l'ONU pour relancer le plan de paix, et approfondit l'auto-exclusion lamentable de la France de tout rôle constructif dans l'avenir.
Pour le représentant du Front Polisario, la France a le devoir politique  et morale d'aider à résoudre ce contentieux en conformité avec la légalité internationale et la volonté du peuple sahraoui, une solution, a-t-il précisé, qui bénéficie la paix durable au Sahara occidental et toute la région dans son ensemble.
 Soutenir le Maroc dans son mépris pour l'ONU, l'Union africaine (UA) et  l'UE n'est pas le bon choix pour la France, a-t-il affirmé, soulignant que  ce choix peut l'encourager à commettre l'irréparable et, dans ce cas là, c'est la stabilité de toute la région qui sera mise en question.(SPS)
020/090/700 212000 ARS 017 SPS