Madrid, 11 mars 2017 (SPS) L’eurodéputée Paloma Lopez et vice présidente de l’intergroupe du Sahara occidental au niveau du parlement européen a appelé à "la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines", à l’occasion du nouveau procès des prisonniers de "Gdeim Izik" prévu lundi prochain à Rabat.
Paloma Lopez a, dans une déclaration à l’APS, souligné qu"'à partir du parlement européen, nous lançons un appel pour que tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines soient libérés". Elle a par ailleurs mis l’accent sur la présence nécessaire des observateurs internationaux dans ce nouveau procès "puisque depuis le début du processus, toutes les garanties judiciaires ont été violées" et appelle donc les observateurs internationaux à être présents dans ce nouveau procès pour "dénoncer toutes les irrégularités".
Paloma a en outre dénoncé "la détention arbitraire et la torture des prisonniers comme confirmé par le comité contre la torture de l’ONU et l’absence d’une procédure régulière puisque la défense n’a pas encore été en mesure d’accéder à toutes les accusations et n’est pas autorisée à s’exprimer librement dans le procès".
L’eurodéputée espagnole a tenu, a-t-elle ajouté, à exprimer, une fois de plus au nom du groupe des parlementaires européens soutenant la cause sahraouie, "la solidarité avec le peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance", conformément au droit international qui prévoit "la tenue d’un référendum d’autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider de son avenir".
Paloma Lopez et d’autres membres de la gauche unie espagnole assisteront lundi, au Maroc au nouveau procès des 24 prisonniers sahraouis connus sous le nom "groupe de Gdeim Izik" à titres d’observateurs internationaux.
La Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (Ceas-Sahara) avait dénoncé jeudi dernier dans un communiqué, l’illégalité du procès des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, qui doit se tenir le 13 mars courant, exigeant leur "libération immédiate et inconditionnelle".
Elle compte à ce titre, organiser lundi en fin d’après midi, une manifestation devant l’ambassade du Maroc à Madrid.
Après des décennies d'occupation du Sahara occidental par le Maroc, "les droits les plus élémentaires du peuple sahraoui continuent d’être violés et ce procès en est une preuve", avait-on souligné avant de noter que "ce procès a été dénoncé par des observateurs internationaux et des organisations de défense des droits de l’Homme qui ont signalé les irrégularités et le manque de garanties procédurales".
Par ailleurs, l’Union nationale de la femme sahraouie (UNFS) a appelé mercredi, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme, la communauté internationale à "intervenir en urgence pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines".
L’UNFS avait tenu à rappeler, à l’opinion internationale, "que les violations des droits fondamentaux des Sahraouis par l’occupant marocain se poursuivent et que le peuple sahraoui continue de subir toutes les formes de répression et de violence".
Les 24 prisonniers politiques sahraouis avaient été injustement condamnés en 2010 par un tribunal militaire marocain à de lourdes peines allant de 20 ans à la perpétuité. Le procès en appel des prisonniers politiques sahraouis de "Gdeim Izik" prévu le 26 décembre dernier à Rabat a été reporté une première fois au 27 janvier 2017 puis au 13 mars courant.(SPS)
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