Bir-Lahlu (zones libérées), 4 mars 2017 (SPS) Le Conseil des ministres a rejeté les tentatives du Maroc de tromper le monde en retirant ses forces à quelques centaines de mètres de la zone libérée d’Elguergarat vers ses tranchées dans le mur de la honte.
"Le Conseil des ministres exprime "catégoriquement" le rejet des tentatives du régime marocain de tromper et d'induire en erreur l'opinion publique internationale en apparaissant comme collaborateur à travers le retrait de ses soldats à quelques centaines de mètres dans leurs tranchées dans le mur de la honte", a indiqué vendredi un communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres présidée par le président de la République, SG du Front Polisario, Brahim Ghali.
"A travers ces agissements, le Maroc veut dissimuler son occupation militaire du Sahara occidental, ses violations à plusieurs reprises l'accord de cessez-le-feu, son non respect de la légitimité internationale par l'expulsion de la composante civile et politique de la MINURSO et des observateurs internationaux, ses obstacles devant le règlement pacifique du conflit et son pillage des ressources naturelles du Sahara occidental", a souligné le communiqué.
Pour le Conseil des ministres, "le traitement de la situation dans la région d’Elgargarat ne peut pas être partiel, mais complet en tenant compte des causes et non des résultats", réitérant l’attachement du peuple sahraoui à ses droits inaliénables à l'autodétermination et à l'indépendance et par tous les moyens légitimes en sa disposition.
Il a également réaffirmé l'attachement de la partie sahraouie à la légitimité internationale et sa disponibilité à coopérer avec le SG de l'ONU et son Envoyé personnel pour la mise en œuvre des résolutions internationales et la mission de la MINURSO pour laquelle elle a été mandatée par le Conseil de sécurité à savoir l'organisation d'un référendum libre et équitable pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a lancé un appel aux gouvernements des pays de l'Union européenne, à respecter l'arrêt de la Cour de justice de l’UE du 21 décembre 2016 les accords de libre échange des produits agricoles et de la pêche entre le Royaume du Maroc et l'Union européenne, qui exclut le Sahara occidental du champ d’application de ces accord, en raison de son statut spécifique.
La Cour de justice de l’UE, rappelle-t-on, a précisé que les accords d'association et de libéralisation entre l'Union européenne et le Maroc "ne sont pas applicables au Sahara occidental", soulignant ainsi que les accords commerciaux de 2012, comme ceux conclus en 2000, ne peuvent s'appliquer au territoire du Sahara occidental, car ce territoire ne fait pas partie du royaume du Maroc. (SPS)
020/090/TRD 041800 MARS 017 SPS