Vilanova (Espagne), 18 nov 2016 (SPS) Le Front Polisario a dit qu’il s’attend à ce que l'Etat espagnole s’acquitte de son obligation légale et morale envers le peuple sahraoui à travers le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental et dont l'Espagne est encore, et peut-être aujourd’hui plus que jamais, une partie de ce problème, qui ne souffre pas la caducité avec le temps. Un problème qui a existé par le passé, mais qui est partie intégrante du présent, a déclaré le président de la République, SG du Front Polisario, Brahim Ghali dans un discours à la 41ème Conférence de l’EUCOCO, lu en son nom par le président du Conseil national.
"Nous nous attendons à ce que l'Etat espagnole s’acquitte de son obligation légale et morale envers ce peuple en accélérant le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental. L'Espagne est encore, et peut-être aujourd’hui plus que jamais, une partie de ce problème, qui ne souffre pas la caducité avec le temps. Un problème qui a existé par le passé, mais qui est partie intégrante du présent".
"L'Espagne de 2016 n’est pas l'Espagne de 1975 et il n'y a aucune justification pour ne pas corriger l'erreur, parce que la transition démocratique reste incomplète tant que l'Etat espagnol ne s’est pas lavé de l’infamie des accords honteux de Madrid. Le nouveau Gouvernement et le nouveau parlement sont appelés à agir sérieusement pour mettre fin à la tragédie du peuple sahraoui, à travers un référendum d'autodétermination. Si elle agit dans ce sens, étant capable et obligée, elle aura fait une réconciliation historique avec elle-même, avec son histoire et avec la justice. Et la démocratie et la paix triompheront", a estimé le président de la République.
"Nous ne sommes pas opposés aux relations entre l'Espagne et le Maroc dans tous les domaines, mais nous considérons que ce sera là un crime odieux si c’est au prix de conspiration sur le compte du sang, de la sueur, des larmes et de la souffrance du peuple sahraoui", a-t-il souligné.
Le président de la République a tenu à saluer et exprimer la reconnaissance et la considération peuple sahraoui au vaste mouvement de solidarité, qui reflète l'attitude des peuples frères espagnols pour leur engagement sincère aux côtés du peuple sahraoui.
Il a également salué tous les comités de solidarités et les groupes parlementaires d'amitié aux niveaux continental, national et régional, ainsi qu’aux instances spécialisées, tels que l'Observatoire international pour le contrôle des ressources naturelles, entre autres, soulignant que leur position aux côtés de ce peuple est un message noble dirigé à toutes les nations et les peuples du monde entier, afin de soulager les souffrances des Sahraouis (es), et renforcer leur confiance en eux même et les assurent qu'ils ne sont pas seuls dans la bataille pour la liberté et la dignité.
"Cette loyauté et ce dévouement à ces nobles principes sont clairement reflétés dans la Coordination européenne, dirigé par notre cher frère et ami, M. Pierre Galland et ses vénérables compagnons, qui ont persévéré sur leur position depuis les premiers moments de l'invasion militaire marocaine du Sahara occidental", a rappelé le président de la République.
Le peuple sahraoui est encore dans le besoin "pressant" de plus de soutien et d'assistance. L'État marocain pratique encore la politique de l'oppression, l'appauvrissement, la destruction des moyens de subsistance et le pillage des richesses dans le territoire occupé, "alors que les réfugiés souffrent, non seulement des conditions difficiles, des aléas des catastrophes naturelles, mais aussi des tentatives répétées visant à réduire l'aide humanitaire, déjà insuffisante", a-t-il ajouté.
Le président de la République a également souhaité adresser aux noms des participants à cette conférence, ses sincères salutations à l’Algérie sœur, son Gouvernement et son peuple, pour sa position de principe, soutenant la juste lutte du peuple sahraoui, dès le départ, dans un processus clair et rigoureux, conforme à la nécessité de l'application de la Charte et des résolutions des Nations Unies, à travers la demande du respect de la volonté libre et souveraine du peuple sahraoui.
Il a aussi exprimé ses remerciements à l'Afrique et son illustre organisation, l'Union africaine, qui a pris sur elle, sans hésitation, la défense de la cause du peuple sahraoui, étant la dernière question de décolonisation sur le continent, et a décidé que la liberté de l'Afrique serait incomplète tant que le peuple sahraoui ne puisse recouvrir ses droits légitimes.
"Si nous sommes fiers de notre profondeur africaine et d’y appartenir, nous sommes aussi fiers de nos relations culturelles et géographiques, présentes et futures, avec les peuples espagnols et latino-américains", a estimé le président de la République. (SPS)
020/090/TRD 182000 NOV 016 SPS