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"Le processus de paix au Sahara occidental connait aujourd’hui une menace sérieuse", président de la République

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Villanova (Espagne), 18 nov 2016 (SPS) Le président de la République, SG du Front Polisario, M. Brahm Ghali a déploré que le processus d'une solution juste et pacifique au conflit maroco-sahraoui "est aujourd'hui exposés à une menace sérieuse", en raison de la situation "explosive" dans la zone d’Elguergarat issue des violations marocaine de l’accord militaire num 1 signé entre le Front Polisario et le Maroc en 1991 sous les auspices de l’ONU.
"Je déplore que le processus d'une solution juste et pacifique au conflit maroco-sahraoui est aujourd'hui exposés à une menace sérieuse. La situation explosive dans la région d’El Guergarat au sud du Sahara occidental pouvait ne pas avoir lieu si le Conseil de sécurité, à travers la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), n'ait pas manqué à son devoir d’empêcher la violation du cessez-le-feu par le Maroc, ce qui a contraint l'armée sahraouie  à intervenir pour déjouer une tentative marocaine de se saisir de nouvelles terres et modifier la situation sur le terrain, en contradiction avec l'accord militaire n ° 1, qui fixe la relation entre la MINURSO et les parties au conflit", a déclaré M. Ghali dans son discours devant les participants de la 41ème conférence de l’EUCOCO.
"La paix au Sahara occidental est en danger, son sauvetage requiert une position ferme du Conseil de sécurité des Nations unies tendant à exiger l'application rapide des termes du plan de règlement approuvé par l’OUA et l’ONU, qu’il a adopté, après sa signature par les parties au conflit, appelant à organiser un référendum libre, équitable et impartial, par lequel le peuple sahraoui puisse exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance", a averti le président de la République .
"Il ne fait aucun doute que l'Etat marocain, à travers ses provocations répétées, est responsable de cette menace. Mais la responsabilité première incombe au Conseil de sécurité de l'ONU parce qu'il a échoué depuis 1991 dans la mise en œuvre de ses décisions tendant à la décolonisation du Sahara occidental", a-t-il estimé.
"Le Conseil de sécurité des Nations Unies est responsable de l'impasse, qui caractérise le conflit aujourd'hui, car il a accepté, malheureusement, que la MINURSO soit une exception, qui se plie à la volonté de la force de l'occupation militaire illégale marocaine, de sorte que cette composante onusienne n’a pas les prérogatives des autres missions de maintien de la paix au niveau des normes et procédures en matière d’immatriculation des voitures, des visas d'entrée, de la surveillance des droits de l'Homme, de la liberté des observateurs à visiter et à communiquer avec les résidents", a fait savoir le président de la République.
"Le Conseil de sécurité des Nations Unies est responsable de cette clémence et de cette négligence, au demeurant encore en vigueur à ce jour, qui a permis à l'Etat marocain d'agir librement en dehors de la légitimité internationale, et de s'attaquer à l'autorité du Conseil lui-même, que ce soit en s'abstenant de coopérer avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel, ou en expulsant  la composante politique et administrative de la MINURSO, ou sa violation flagrante du cessez-le-feu.
"Si la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations unies est collective, la France en particulier, en tant que membre permanent du Conseil, a empêché, dès le départ, l'application de la légitimité internationale, offrant ainsi une protection pour la position rebelle du Maroc, tout comme elle a bloqué le rapport du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme en 2006 et a, en outre, empêché de confier à la MINURSO la protection des droits de l'homme", a souligné M. Ghali.
"La France est aujourd'hui une pierre d'achoppement devant la prise de décisions, à même de rendre à cette institution son prestige et est donc responsables de tout dérapage de la tension dans la zone d’El Guergarat, où les deux armées, sahraouie et marocaine, se tiennent à une distance qui ne dépasse pas les 120 mètres", a mis en garde le président Brahim Ghali. (SPS)
020/090/100 182010 NOV 016 SPS