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Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui appelle au refus du "bâillonnement" opéré par le Maroc

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Bruxelles, 16 jan 2016 (SPS) Le président du Comité belge de soutien au peuple sahraoui, Pierre Galand, a appelé vendredi à refuser le "bâillonnement" opéré par le Maroc, après l'annulation, à Liège, de la projection d'un documentaire traitant de la résistance au Sahara Occidental.

 

La décision d'annuler la projection a été prise "suite à de nombreuses pressions du côté marocain", précise un communiqué du Comité.

 

Le Centre Culturel Arabe de Liège (CCAPL) prévoyait en date du 23 janvier, pour la rentrée 2016, la projection du documentaire de la réalisatrice Iara Lee : "La vie attend : référendum et résistance au Sahara Occidental".

 

Le documentaire aborde la question de la jeunesse sahraouie, née et ayant grandi sous occupation dans les territoires occupés par le Maroc… depuis 1975 ou dans l’exil dans les camps de réfugiés de Tindouf, sa vie, ses aspirations, ses défis et sa manière d’aborder la lutte non violente contre l’oppresseur marocain.

 

"Le Consulat du Maroc en Belgique, le Conseiller communal Mohamed Bougnouch et la police de Liège sont intervenus auprès du CCAPL pour l’inviter à annuler la projection, prétextant l'état d'alerte pour déclarer cette activité à risque", selon le texte qui insiste sur l’"urgence de préserver nos espaces démocratiques".

 

Pourtant, la projection a été réalisée à Bruxelles et à Namur en 2015 sans qu’aucun incident ne soit relevé. Le gouvernement marocain, "à force de chantage et de menaces", entrave depuis maintenant 40 ans le droit international, les droits de l’Homme, le droit humanitaire, la liberté d’expression et enfin, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, regrette Pierre Galand.

 

"Il a réussi à imposer un boycott médiatique qui lui permet, avec le soutien de ses alliés d’agir en toute impunité dans les territoires occupés du Sahara Occidental : violation des droits de l’Homme, détentions arbitraires, disparitions forcées, répressions, exploitation illégale des ressources naturelles… sont le lot commun des Sahraouis", se lamente le militant.

 

Ne pas projeter le documentaire, c’est aujourd’hui accepter de venir entraver la liberté d’expression en Belgique, et laisser le peuple sahraoui dans l’oubli, permettant au Maroc de violer ces droits en toute impunité, selon le Comité belge de soutien au peuple sahraoui.

 

Pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et pour la garantie de la liberté d’expression, le Comité belge de soutien au peuple sahraoui assure "d’ores et déjà qu’une nouvelle projection sera organisée à Liège ainsi que dans d’autres villes de Belgique". (SPS)

 

020/090/700 161028 JAN 016 SPS