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L’instance sahraouie du pétrole et des mines salue l’annonce de Total de cesser ses prospections pétrolières au Sahara occidental

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Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), 22 déc 2015 (SPS) Le membre de l’instance sahraouie du pétrole et des mines M. Kamal Fadel a salué l’annonce de la compagnie pétrolière française de se retirer du Sahara occidental occupé et sa décision de ne pas demander une nouvelle prolongation de son autorisation de reconnaissance dans le bloc Bir Anzarane.

 

"Cette décision est positive et en conformité ave le droit international", a souligné M. Fadel dans déclaration à la SPS en marge des travaux du 14ème Congrès du Front Polisario qui se tient à Dakhla.

 

Le membre de l’instance sahraouie a appelé les compagnies pétrolières étrangères activant au Sahara Occidental, à travers des accords illicites avec le régime marocain, à suivre la voie de la compagne Total et de se retirer, considérant leur présence de violation au droit international et un encouragement à l'occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc.

 

Il a également confirmé que la République sahraouie ne ménagera aucun  effort afin d’exercer des  pressions surtous les autres sociétés étrangères, y compris le recours à la voie juridique.

 

"Total a informé les autorités marocaines qu'il ne demanderait pas une nouvelle prolongation de son autorisation de reconnaissance dans le bloc Anzarane," a déclaré une source à l'AFP aujourd'hui.

 

L'AFP constate que la décision de Total intervient moins de deux semaines après l'annulation par la Cour de justice de l'UE d'un accord commercial UE-Maroc parce qu'il incluait le territoire du Sahara Occidental.

 

Dans ce contexte, l'Observatoire des ressources naturelles du Sahara occidental, Western Sahara Ressources Watch (WSRW), a dénoncé l'exploration du pétrole par des compagnies étrangères dans les eaux territoriales sahraouies, plaidant pour "l'arrêt immédiat" des opérations d'exploration du pétrole par des firmes étrangères, dont la compagnie américaine "Kosmos Energy".

 

Le président de l'observatoire, Erik Hagen a affirmé que les compagnies étrangères "n'ont pas le droit d'explorer des ressources dans les régions sahraouies, sans le consentement du peuple sahraoui qui rejette ces opérations".

 

M. Erik Hagen a indiqué que les explorations réalisées par la compagnie américaine Kosmos Energy "entravent les efforts de paix menés par l'Onu au Sahara Occidental".

 

"L'exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental, ne tenant pas compte des intérêts du peuple sahraoui est une violation des principes du droit international", avait affirmé récemment l'ancien conseiller juridique de l'ONU, Hans Corell, dans un article publié sur le site International Judicial Monitor.(SPS)

 

093/090/TRD