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Sahara Occidental: les mines antipersonnel marocaines emportées par les eaux sont un vrai danger

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Dakhla (camps des réfugiés sahraouis), 21 déc 2015 (SPS) Les mines antipersonnel et les bombes à fragmentation au Sahara Occidental posées par le Maroc le long du mur de séparation et qui ont été emportées par les crues, constituent un vrai danger pour la population, a mis en garde le président de l'association sahraouie des victimes des mines antipersonnel, Aziz Haidar.

 

Dans une déclaration à la presse, M. Haidar a indiqué que "plus de 1600 victimes de ces mines ont été enregistrées jusqu'à présent" ajoutant que son association avait reçu "les dossiers de 400 autres victimes dans les territoires libérés en raison notamment des pluies qui emportent les mines antipersonnel vers des zones censées être sécurisées".

 

Prés de sept millions de mines antipersonnel ont été posées par le Maroc le long du mur de séparation, a-t-il révélé, soulignant que le Sahara Occidental est classé parmi les dix pays les plus minés au monde.

 

Deux organisations, une norvégienne activant à Bir Lahlu et une britannique à Mheiriz s'attellent au déminage de ces deux régions libérées afin d'éviter qu'il y'ait d'autres victimes, a-t-il dit, précisant cependant qu'il est difficile d'atteindre toutes les régions minées.

 

Aucune pression n'est exercée sur le Maroc au niveau international pour le contraindre à signer la convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel et celle d'Oslo interdisant les bombes à fragmentation, a-t-il déploré par ailleurs.

 

Il a en outre rappelé les efforts de l'Algérie pour aider les Sahraouis à déminer les territoires libérés, soulignant l'existence d'un partenariat avec l'association algérienne de défense des victimes des mines antipersonnel. (SPS)

 

020/090/700 211237 DEC 015 SPS