Bagnolet (France), 19 sept 2015 (SPS) L’association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) a appelé le président français, François Hollande à intervenir pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental et au Maroc durant sa visite au Royaume du Maroc du 19 au 20 septembre courant.
"Aujourd’hui et depuis 18 mois l’accès au territoire occupé du Sahara occidental est interdit par les autorités coloniales marocaines. Ces dernières semaines un avocat et des élues espagnols, ainsi qu’une délégation de la Confédération Syndicale Internationale ont été empêchés de se rendre à El Aaiun pour y rencontrer des syndicalistes sahraouis qui comptaient soulever diverses questions sociales et économiques", a indiqué l’AFASPA.
"Cela porte à environ 70 personnes interdites ou enlevées contre leur gré par la police marocaine comme ce fut le cas pour la Secrétaire générale de l’AFASPA pour laquelle votre ministre des Affaires Etrangères s’est borné à s’en tenir à la version des autorités marocaines qui ont menti sur les raisons de son enlèvement", a-t-elle ajouté.
La procédure en cassation déposée en mars 2013 par les avocats des 24 militants sahraouis condamnés par le Tribunal militaire de Rabat à des peines de 2 ans, 20 ans, 30 ans et la perpétuité n’est toujours pas à l’ordre du jour alors que le Maroc a aboli cette instance juridique pour les civils. "Un engagement qui satisfait votre diplomatie mais qui n’entre comme tant d’autres que rarement dans les faits ainsi que l’a souligné le rapporteur de l’ONU sur les Droits de l’Homme", a déploré l’association.
Les représailles économiques contre les ex prisonniers politiques et militants sahraouis des droits de l’homme au Sahara occidental s’ajoutent aux arrestations, tortures subies par les manifestants pacifiques, en raison de leur position en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui, a souligné l’AFASPA.
En 2014,au Maroc la jeune militante marocaine Wafae Charaf (26 ans) a été condamnée à 2 années de prison et 50 000dh de dommages et intérêts à la partie civile (la police) pour avoir porté plainte pour enlèvement à la suite d’un sit-in de solidarité avec des employés d’une firme de la zone franche, licenciés pour avoir créé une section syndicale, a-telle rappelé.
Le professeur Maâti Monjib s’est vu interdire par la DGSE marocaine de participer à un congrès académique sur Historical changes à Barcelone en raison de ses idées et engagements démocratiques. En signe de protestation et de condamnation de cette nouvelle intimidation qui porte atteinte à ses libertés fondamentales, il a commencé ce 16 septembre une grève de la faim pour une durée non limitée, a ajouté l’AFASPA.
"Nous vous demandons d’intervenir auprès des autorités marocaines afin qu’elles laissent les observateurs étrangers et les journalistes accéder à l’audience. Je pense que ces éléments vous permettront d’aborder avec des exemples précis la question du respect des droits élémentaires au Maroc et de soutenir la nécessité de la tenue rapide du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental", a conclu l’association. (SPS)
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