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Le Département d'Etat américain épingle le Maroc sur la question des droits de l'Homme

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Washington, 16 juillet 2015 (SPS) .- Le Département d’Etat américain a critiqué, dans un rapport publié récemment, la situation des droits de l’Homme au Maroc, évoquant notamment «l’utilisation excessive de la force par la police», le «recours à la torture», les «exactions», ainsi que d’autres atteintes à l’intégrité des personnes.

 

Le document évoque, en effet, «l’utilisation excessive de la force par la police dans la répression des manifestations pacifiques ainsi que le recours à la torture et à d’autres exactions, des détentions provisoires qui dépassent ce que la loi autorise en termes de durée», citant des cas de «prisonniers politiques dont beaucoup ont été arrêtés en vertu de la loi antiterroriste de mai 2003».

 

Le rapport souligne que le problème le «plus significatif» en matière de droits de l’Homme au Maroc consiste en «l’absence d’un droit pour les citoyens de changer la nature du régime monarchique de gouvernance, la corruption dans tous les domaines gouvernementaux et le non-respect répandu des règles de droit par les forces de sécurité».

 

S’agissant de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental, le rapport indique que les principales préoccupations humanitaires dans les territoires occupés “sont les mêmes que celles au royaume, auxquelles s’ajoutent des problèmes spécifiques ayant trait aux restrictions des libertés civiles et politiques, la limitation de la liberté d’expression et de rassemblement et l’utilisation de la détention arbitraire, ainsi que la violence physique et l’emprisonnement des Sahraouis».

 

Il faut noter, dans ce sens, que le rapport en question reprend les conclusions du groupe de travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire, lequel a reçu plusieurs témoignages faisant état du recours récurent à la pratique de détention arbitraire.

 

Le rapport relève aussi que les autorités marocaines «refusent aux ONG (Organisations non-gouvernementales) de visiter les prisons depuis 2008». Concernant la liberté de rassemblement, le rapport indique que les manifestations publiques sont «violemment réprimées». SPS

 

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