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France-Liberté exprime sa préoccupation concernant les violations des droits de l’homme au Sahara occidental

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Genève, 28 juin 2015 (SPS) La Fondation France-Libertés a exprimé sa préoccupation concernant les violations des droits de l’homme dans le territoire non autonome du Sahara occidental, regrettant l’absence d’améliorations significatives.

"Les journalistes, au Sahara occidental, constituent une cible pour toutes les formes d’harcèlement, de violence et d’arrestation arbitraire. Nous avons noté plusieurs cas de journalistes interpellés, violentés et injustement poursuivis", a affirmé la fondation française dans une intervention lue en son nom par Malaainine El Ouali, défenseur sahraoui des droits de l’homme. Membre de l’Association Sahraouie des Victimes des graves Violations des Droits de l’Homme commises par l’Etat marocain (ASVDH).

"Cette restriction de la liberté de la presse et l’impunité des responsables de cette violence contre les journalistes sahraouis conduit à une vaste campagne d’autocensure dans le reste du corps de la presse. De même, de nombreux journalistes étrangers ont été expulsés du Maroc et du Sahara Occidental", a-t-il ajouté.

"La liberté d’expression n’est pas seulement violée au Sahara Occidental, mais également au Maroc, comme c'est le cas du journaliste indépendant Ali Lemrabet, interdit d’exercer sa profession pendant 10 ans et qui risque de se retrouver demain sans papiers", a rappelé France-Liberté.

 

Elle a également souligné que les manifestations pacifiques, sit-in, conférences et autres formes pacifiques de protestation de la population sahraouie dans les territoires occupés sont systématiquement réprimées par la police marocaine.

 

"Un usage excessif de la force est employé pour la dispersion des manifestants pacifiques. Les pierres, les matraques, les barres métalliques et même parfois des armes blanches y sont utilisées", a –t- elle déploré.

 

Depuis le 15 janvier 2014, la Coordination des Associations Sahraouies a envoyé 15 correspondances au Rapporteur spécial sur la liberté d’association et de rassemblement pacifique, dénonçant leur interdiction par la force, a rappelé France- liberté, ajoutant que les associations de la société civile sahraouie n’ont pas encore reçu d’autorisation de la part des autorités marocaines.

 

La fondation a appelé à la création d’un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme au Sahara Occidental, que ce soit au sein de la MINURSO, Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental ou à travers la nomination d’un Représentant Spécial.  (SPS)

 

093/090/000 281035 JUN 015 SPS