New York, 24/06/2015 (SPS).- Le Représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Boukhari Ahmed, a fait ce mardi 23 juin une intervention devant le Comité chargé de la décolonisation en mettant en exergue l’évolution de la lutte du peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’indépendance contre l’occupation marocaine.
Il a, en outre, informé le Comité sur les derniers développements relatifs aux efforts de l’organisation des Nations Unies et de l’Un ion Africaine en vue d’assurer une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental.
Dans ses conclusions, le Représentant du F. Polisario a souligné que «le Maroc veut obstruer toute possibilité de progrès pour le processus de paix, et il estime qu'en un an il y aura un nouveau Secrétaire général de l'ONU. Il veut prolonger les temps, avec l'illusion de croire que cela entraînerait l'oubli et l'oubli conduirait à l'acceptation du fait accompli. Il s’agit là des faux calculs qui ont montré leur futilité pour des empires coloniaux beaucoup plus puissants.
En dépit des efforts précieux que l'Union africaine et plusieurs membres du Conseil de sécurité ont menées lors de l’adoption de la récente résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, en particulier le Venezuela, Angola, Nigéria Tchad, entre autres, la situation est toujours bloquée. Le 25 Sommet de l'Union africaine ténu à Johannesburg a pris une décision qui reflète la frustration de l'Afrique devant la prolongation de la stagnation et a lancé un appel à l'Assemblée générale de l'ONU pour que celle-ci détermine une date pour la tenue du référendum d'autodétermination.
La paralysie du Conseil de sécurité, résultant de l'appui bien connu de la France à l'occupation marocaine de notre pays, peut conduire à une situation extrêmement dangereuse et incontrôlable dans une région déjà frappée dans son flanc du Sahel par l'instabilité. La frustration du peuple sahraoui devant l'inaction de l'ONU, qui est jusqu'à présent incapable d'assurer la décolonisation complète de la dernière colonie africaine, ne peut être contenue par des promesses vides.
C'est pourquoi, Monsieur le Président, que nous engageons à nouveau ce comité afin qu’il prouve qu'il est vif et qui il est toujours attaché à la mission historique que lui a donné le droit d’existence, à savoir, l'élimination du colonialisme dans toutes ses formes et il n’y a en un plus abject que celui qui est soutenu par une occupation militaire et son corollaire de colons assoiffés de tout.
A ce stade, vous le savez Monsieur le Président, nous avons demande à plusieurs reprises ce Comité de allez sur le terrain et visiter le territoire de la dernière colonie africaine sur son agenda. Cette idée a été abordée avec ampleur lors de cette séance du Comité ainsi que au séminaire tenu en mai à Managua. Aussi, l'Assemblée générale, dans toutes ses résolutions sur le Sahara occidental demande votre Comité de suivre le processus de décolonisation du territoire. Il est difficile que ce suivi puisse se faire de manière effective depuis la ville de New York au lieu d'aller au terrain et voir directement la réalité.
Si le Conseil de sécurité est paralysé une fois de plus dans l'histoire pour les raisons que nous connaissons déjà, ce comité n'est pas le Conseil de sécurité ni ne doit pas se confondre avec lui. Il a ses règles et sa procédure lui garantissant d’opérer en toute circonstance au profit du droit à l'autodétermination des peuples colonisés.
En d'autres termes, le Comité doit sortir du long hivernage qui l'a empêchée depuis 1975 de suivre attentivement le processus décolonisation qui le Comité avait déclenché en 1964pour le Sahara occidental. Le peuple sahraoui vous invite et vous attends ». SPS
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