Brasilia, 04 mai 2015 (SPS) Des représentants de la société civile brésilienne ont appelé le gouvernement de leur pays à un "plus grand activisme" sur la scène internationale pour la résolution du conflit du Sahara occidental et la reconnaissance de la République sahraouie en tant que nation souveraine.
Cet appel a été lancé lors d'une audience publique de la Commission des affaires étrangères et de défense nationale de la chambre des députés du Parlement brésilien, consacrée à la question sahraouie intitulée "Débattre de la situation du peuple sahraoui et de la reconnaissance de la RASD par le gouvernement brésilien".
Il s'agit d'une séance plénière de solidarité avec le peuple sahraoui, décidée à l'unanimité des membres de la chambre et qui a connu une participation "massive" des députés, des sénateurs, des représentants des mouvements sociaux, des syndicats et des journalistes.
La représentante du ministère des Affaires étrangères brésilien, qui a pris part à cette séance, s'est félicitée du fait que la société civile brésilienne prenne en charge le dossier sahraoui, et a réitéré la position de son pays basée sur le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et au dialogue permanent avec le Front Polisario en tant que représentant légitime de ce peuple.
Elle s'est montrée "sensible" à la question des droits de l'homme, et a affirmé que son pays "continuera à agir pour que la mission de l'ONU au Sahara Occidental prenne en charge ce volet".
Les autres intervenants, représentants de la société civile brésilienne, parmi lesquels la présidente du Conseil mondial pour la paix, Mme Soccoro Gomes Coelho, ont pour leur part mis en exergue la nature du problème, "en insistant sur le fait colonial et tout ce qu'il induit comme souffrances au peuple opprimé du Sahara occidental".
Ils ont critiqué, à ce titre, la position du gouvernement brésilien, la qualifiant de posture d'"observation" et de "neutralité fautive". Ils ont appelé, en conséquent, à une "évolution" dans la position diplomatique du Brésil qui mettrait un terme à une neutralité "injustifiée" et "devrait être au diapason des positions d'autres pays latino-américains, comme l'Uruguay, la Bolivie, le Venezuela et Cuba".
Ils ont souligné, à l'unanimité, le "besoin urgent" d'un "plus grand activisme" du gouvernement brésilien sur la scène internationale pour la résolution de ce conflit et la reconnaissance de la RASD "en tant que nation souveraine".
Le parlement brésilien avait appelé en septembre dernier, dans une motion adressée à la présidente du Brésil, Dilma Roussef, à adopter une position claire à l'égard de la question du Sahara Occidental et à établir des relations diplomatiques avec la RASD, rappelle-t-on. (SPS)
020/090/700 041705 MAI 015 SPS