Washington DC, 02 avr 2015 (SPS) L’activiste sahraouie et présidente du Collectif des défenseurs des droits humains sahraouis (CODESA), Mme Aminetou Haidar, a indiqué mardi avoir été l’objet des exactions marocaines durant son séjour à Washington, appelant à une pression internationale afin d'autoriser l’accès des observateurs indépendants au ahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.
"La mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), se trouve dans le territoire depuis 23 ans sans pouvoir mener sa mission pour laquelle elle a été créée et comme son nom l’indique, et également incapable de protéger les civils sahraouis de violations des droits de l'homme" , a souligné Mme Aminatou Haidar, lors de son intervention à l’issue d’une conférence sur les droits de l'homme au Sahara occidental sous le titre "le rôle des organisations internationales et des Femmes Sahraouies".
"Plus de 60 observateurs étrangers, dont trois Américains, ont été expulsés du Sahara occidental au cours de la dernière année, alors que le Maroc continue d'agir en toute impunité", a-t-elle déploré.
David Mckean et Katherine Valencia, du Centre Kennedy pour la justice et droits de l'homme, qui ont animé la conférence, ont souligné l'importance de doter la MINURSO d’une composante des droits de l'homme, à l’instar des autres missions des Nations unies pour la paix dans le monde.
Carne Ross, le fondateur et directeur exécutif de Independent Diplomat, a souligné la nécessité de mettre le conflit sahraoui dans son cadre juridique en tant que question de décolonisation et de trouver des moyens créatifs pour exposer le conflit dans le monde.
Organisé par l'Institut de Georgetown pour les femmes, la paix et la sécurité, la conférence fait partie d'une tournée aux Etats-Unis d'Amérique par Aminatou Haidar, pour jeter la lumière sur la situation grave des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. (SPS)
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