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L’occupation du Sahara occidental par le Maroc est une violation des principes de la Charte des Nations Unies (Afrique du Sud)

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New York, 14 oct 2014 (SPS) La République d'Afrique du Sud, a indiqué que l'occupation coloniale continue du Sahara occidental par le Maroc constitue un "défi" aux principes de la Charte des Nations Unies et à la crédibilité de la plus haute instance internationale.

 

"La lutte du peuple du Sahara occidental est une lutte pour l'autodétermination basée sur les principes de la décolonisation, la promotion des droits de l'homme, de la légalité internationale, la stabilité et la sécurité de l'Union africaine", a déclaré M. Kingsley Mamabolo, permanent représentant de l'Afrique du Sud à l'ONU, dans son discours devant la Commission de décolonisation de l'ONU, vendredi.

 

Déplorant que le Sahara occidental soit "la dernière colonie d’Afrique", il a rappelé que l’Assemblée générale des Nations Unies avait reconnu le droit inaliénable des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes inscrits dans la Charte des Nations Unies, et que la Cour internationale de Justice avait rejeté les prétentions territoriales du Maroc dés 1975. 

 

"La République arabe et démocratique Sahraouie est un membre fondateur de l’Union africaine", a souligné le représentant, avant d’appeler les États Membres à soutenir "les aspects cruciaux identifiés par l’Envoyé spécial du Secrétaire général et relatifs à la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable visant l’autodétermination du peuple sahraoui".

 

"Le problème est que le Maroc essaye d’imposer une proposition d’autonomie qui nie le droit à l’autodétermination des Sahraouis et ne leur offre pas la possibilité de choisir leur destinée par référendum", a regretté M. Mamabolo. 

 

L’Afrique du Sud a saisi cette occasion pour appeler à la fin de l'exploitation illégale des ressources minérales du Sahara occidental par le Maroc, en demandant au Maroc de lever l’état de siège imposé contre les médias dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

 

Il a insisté sur la mise à terme des violations des droits de l'homme contre les militants sahraouis dans les territoires occupés, appelant à l'élargissement du mandat de la MINURSO pour y inclure la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental dans l’attente de sa décolonisation par la voie d’un référendum sous les auspices de l’ONU.

 

Le diplomate sudafricain s’est dit préoccupé par les rapports alarmants de violations des droits de l'homme et les atrocités perpétrées contre le peuple sahraoui par le Maroc, citant le dernier cas de l’assassinat du prisonnier politique sahraoui Hassena Elouali, le 28 septembre 2014, dans un hôpital militaire à  la ville occupée de Dakhla. (SPS)

 

020/090/TRD 141730 OCT 014 SPS