Chahid El Hafedh (camps de réfugiés), 16 juil 2014 (SPS) L'Union des Journalistes et Ecrivains sahraouis (UPES) a organisé mardi au siège de la Télévision sahraouie (RSDTV) un sit-in pour exprimer sa solidarité avec le journaliste et blogueur sahraoui Mahmoud Al-Haissen, qui a été arrêté par les forces d'occupation marocaines le 4 juillet 2014.
Les participants au sit-in ont porté les photos de Mahmoud El-Haissan et les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines.
Intervenant lors du sit-in, le ministre des territoires occupés et des communautés sahraouies établie à l’étranger, M. Mohamed El-Ouali Akaik a souligné que la politique d'arrestations et d'enlèvements "ne rendra les militants dans les territoires occupés que plus déterminé."
Pour sa part, le secrétaire général de l’UPES, M. Nafi Rais a exprimé "sa pleine solidarité " avec le journaliste sahraoui Mahmoud El-Haissan, ajoutant que ce mouvement de l'occupant marocain "ne fera que rendre les journalistes sahraouis, soit dans les territoires occupés, au sud du Maroc ou dans les camps de réfugiés, que plus déterminés à gagner leur bataille pour la libération ".
D'autres intervenants, y compris le Président de la Commission sahraouie des droits de l’homme et le représentant du ministère de l'Information ont exprimé leur solidarité avec Mahmoud El-Haissan, soulignant que ce genre de répression ne dissuadera pas les Sahraouis à poursuivre leur manifestation pacifique.
Ils ont également appelé les organisations régionales et internationales à exercer des pressions sur le Maroc pour mettre fin à ses violations des droits de l'homme contre le peuple sahraoui au Sahara occidental occupé.
Dans une déclaration lue à la fin du sit-in, l’UPES a appelé les organisations de presse internationales à faire des pressions sur le régime marocain pour libérer Mahmoud El-Haissan.
Il est à rappeler que le journaliste sahraoui Mahmoud El-Haissan, membre de l'équipe sahraouie RASD TV dans la zone occupée d’El Aaiun, a été arrêté le 4 juillet, en raison de son travail destiné à mettre en évidence les violations graves des droits de l'homme commises contre les manifestants pacifiques au Sahara occidental.
Il est maintenant en attente d'être comparu devant un tribunal marocain le 21 juillet prochain.
Plus de 70 détenus politiques sahraouis croupissent dans les prisons de l'occupation marocaine dont certains purgent une peine d'emprisonnement à vie (groupe Gdim Izik) ainsi que des militants politiques, des journalistes et des juristes.(SPS)
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