Londres , 7 avr 2014 (SPS) Les ex représentants du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Frank Ruddy et Peter Van Walsum ont demandé au président français, François Hollande de ne pas s’imposer contre l’inclusion de la surveillance des droits de l'homme au sein du mandat de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), afin de sauver la paix et la stabilité dans la région, selon une lettre publiée sur site de Western Sahara Action Forum.
"Nous vous demandons de faire un appel pressant pour doter la Minurso d’un mécanisme de surveillance des droits de l'homme", ont-ils écrit, dans une lettre au président français, exprimant "leur grande préoccupation des sentiments d’inquiétudes chez les jeunes sahraouis qui pourront nourrir les bases de la violence potentielle future, les conflits et même l'extrémisme et le terrorisme dans la région".
Ils ont également attiré l'attention sur le lien entre ces sentiments de frustration et le grand nombre de violations des droits de l'homme perpétrées par les autorités marocaines contre les Sahraouis.
Le Rapporteur spécial de l'ONU pour la torture avait déclaré avoir entendu "des témoignages crédibles relatifs à la torture et aux mauvais traitements dans la prison d’El - Aaiun, y compris le viol, la torture et l'isolement pendant plusieurs semaines, en particulier des détenus accusés de participation au "pro - activités de l'indépendance", ont-ils rappelé.
"Il a également signalé l’usage excessif de la force dans la répression des manifestations et l'arrestation des manifestants ou des personnes soupçonnées de participer à des manifestations en faveur de l'autodétermination de la population sahraouie ".
"Il est vital que nous prenons des mesures préventives afin de désamorcer les tensions au Sahara occidental et d'éviter une répétition du Mali , qui pourrait mettre en danger la sécurité française et occidentale et nécessiter une intervention similaire difficile", ont-ils averti. (SPS)
020/090/TRD 071650 AVR 014 SPS