Smara (camps de réfugiés sahraouis), 24 fév 2014 (SPS) La communauté internationale est appelée à faire "tout le nécessaire" pour que le peuple sahraoui puisse s’exprimer librement sur son devenir, a souilgné Mhamed Khadad, membre du Front Polisario et coordinateur avec la Minurso.
"Il est temps que la communauté internationale fasse tout le nécessaire pour que le peuple sahraoui puisse s’exprimer librement sur son devenir", a déclaré M. Khadad , à l’APS.
"Je rappelle avec force que le problème sahraoui est un problème de décolonisation et que le peuple sahraoui ne demande qu’une solution juste et conforme à la légalité internationale", a affirmé M. Khadad ajoutant qu’il prend à témoin la communauté internationale sur les violations des droits de l’homme commises par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés.
Il a interpellé, à cet égard, les Nations unies et l’Union européenne sur la situation que vit le peuple du Sahara occidental, insistant sur la nécessité d’élargir les prérogatives de la Minurso au volet des droits de l’homme.
"Après tous les rapports accablants qui ont été présentés par Amnesty international, Human rights watch, la Fondation Robert Kennedy et aussi le déprtement d’Etat américain je ne vois aucune raison pour qu’il n’y ait pas un elargissment du mandat de la Minurso aux droits de l’homme", a-t-il soutenu.
Il a ajouté que "ce serait honteux et scandaleux que les Nations unies continuent d’ignorer les violations et les crimes commis par le Maroc à l’encontre des populations sahraouies", rappelant également la découverte de fosses communes de disparus sahraouis executés par l’armée marocaine en 1976.
"Il est temps que les Nations unies assument leur responsabilité", a-t-il dit, exprimant son espoir qu’"il en soit ainsi lors du prochain débat au Conseil de sécurité" sur la question du Sahara occidental.
Le responsable sahraoui a également souligné que l’Union européenne "au lieu de maintenir une position attentiste et de soutien à l’occupation à travers l’aide généreuse octroyée au Maroc et les accords signés avec ce pays pour l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental, elle doit se ressaisir et être plutôt un élément de paix, partie de la solution et non partie du conflit".
Il a critiqué, à ce propos, la politique de la France pour son "soutien au Maroc" et son rôle dans le "blocage" du projet d’élargissement du mandat de la Minurso et des efforts en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.
Evoquant la tournée de l'Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, dans la région prévue fin février, pour préparer une rencontre entre le Front Polisario et le Maroc, M. Khadad s’est dit optimiste quant au estimant que celle-ci "sera positive".
Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France. (SPS)
020/090/700 251050 FEV 014 SPS