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Le représentant du Polisario à Paris auditionné pour la première fois par l’Assemblée française

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Paris, 19 fév 2014 (SPS) Le représentant du Front Polisario à Paris, Omar Mansour, a été auditionné mercredi pour la première fois par l’Assemblée française en vue d’un "échange d’informations actualisées" sur le conflit au Sahara occidental, a-t-on appris auprès du responsable sahraoui.


La rencontre, à huis-clos, s’est déroulée à l’initiative du groupe d’études "Sahara occidental", créé il y a une année au sein de l’Assemblée française.

 

Durant l’entrevue, présidée par Nicolas Sansu, député du Groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), à l’origine de la création du groupe parlementaire, le représentant du Polisario a souligné la nécessité d’une "solution politique" au conflit par le respect de l’option de l’autodétermination du peuple sahraoui à travers un référendum libre, sous les auspices des Nations-Unies.


Concernant le chapitre des droits de l’Homme, il affirmé avoir insisté sur la création d’un nouveau "mécanisme rattaché à la Minurso" pour la "surveillance du respect des droits de l’Homme au Sahara occidental, dans les territoires libérés et dans les camps de réfugiés sahraouis".

 

"J’ai demandé, dans ce cadre, que la France aide à la création de ce mécanisme et à ne pas s’y opposer au sein du Conseil de sécurité" dont elle est membre permanent, a indiqué Omar Mansour à l’APS.

Il a affirmé avoir rappelé, à cette occasion, la nécessité pour la communauté internationale de "s’abstenir de la signature d’accords avec l’occupation marocaine" sur le territoire du Sahara occidental.
Cet appel concerne aussi bien les accords de pêche, d’exploitation du phosphate et d’exploration pétrolière que les conventions concernant l’agriculture ou autre.

Invité à faire une lecture de cette audition, M. Mansour s’est félicité de l’intérêt que porte le groupe parlementaire de l’Assemblée française à la question sahraouie.

 

"Cela est de bon augure et permettra au groupe d’études d’avoir des informations actualisées et de contribuer à la solution du conflit", a-t-il estimé.

Le Groupe d’études "Sahara occidental" a déjà auditionné, en janvier dernier, un représentant du Quai d’Orsay, pour des raisons analogues.


Créé en juin dernier, le Groupe est composé d’une cinquantaine de députés de différentes sensibilités politiques. Co-présidé par M. Sansu et un député du Groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC), Philippe Baumel, il se présente comme un "facilitateur" dans le conflit du Sahara occidental, estimant que la France, du fait de son rôle historique dans cette région, ne peut rester absente de la recherche d’une solution à ce conflit. (SPS)

 

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