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De plus en plus de détenus politiques et d’opinion au Maroc (association)

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PARIS, 23 déc 2013 (SPS) – De plus en plus de détenus politiques et d’opinion ont recensés ces derniers mois au Maroc, a indiqué depuis Paris l’Association de défense des droits de l’homme au Maroc (Asdhom) dans un bilan rendu public lundi.

 

L’Asdhom a affirmé avoir dénombre, à ce jour, "261 prisonniers politiques
et d’opinion dont 183 purgent une peine effective et 78 autres attendent d’être
jugés, soit en détention, soit en liberté provisoire".

 

Dans un précédent bilan dressé le 16 novembre dernier, à l’occasion
du 1er anniversaire de sa campagne de parrainage des détenus politiques, syndicaux et d’opinion dans le Royaume marocain, elle en avait recensé 255 dont 194 purgeaient une peine d’emprisonnement effective et 61 attendaient leurs procès, soit en prison, soit en liberté provisoire.
 

 

"Après un mois, nous en sommes à 261 prisonniers politiques et d’opinion
dont 183 purgent une peine effective après 16 libérations en fin de peine, et
78 autres attendent d’être jugés, soit en détention, soit en liberté provisoire",
a relevé l’Asdhom.

 

Pour elle, ce sont donc 22 nouveaux citoyens qui ont été inquiétés
et poursuivis en un mois dont 17 enseignants qui seront jugés le 8 janvier
2014 pour avoir protesté "pacifiquement" à Rabat contre leur exclusion de
la promotion légale.

 

Parmi eux figurent, un enseignant à Tanger poursuivi pour son activité
au sein du mouvement 20-Février, un autre à Tiflet pour avoir soutenu les habitants d’un quartier, une enseignante à Fès pour ses actions au sein de l’Union nationale des étudiants marocains (UNEM) et deux à Al-Hoceima pour leur participation aux protestations populaires qu’a connues Béni Bouayach en 2011 Ces "nouveaux" détenus viendront, selon l’Asdhom, grossir ses listes de parrainage dès qu’elle recevra les verdicts les concernant.

 

Un Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire avait
exprimé, le 18 décembre dernier à Rabat, sa préoccupation quant à "l’importance  considérable donnée aux aveux dans les procès-verbaux d’enquêtes préliminaires affirmant avoir été informé par des détenus que "des aveux obtenus sous l’effet de la torture constituent dans la plupart des cas le fondement des condamnations".

 

Le Groupe a été informé à travers ses entretiens avec des détenus que
des aveux obtenus sous l’effet de la torture constituent dans la plupart des
cas le "fondement" des condamnations, a-t-il indiqué à l’issue d’une visite
de dix jours (9-18 décembre) au Maroc et au Sahara occidental.

 

A la veille de cette mission onusienne, l’Asdhom l’avait exhortée à
aller à la rencontre des victimes de "la détention arbitraire" ou de leurs
familles, et à s’enquérir des conditions carcérales dans le pays.

 

Elle a souhaité "vivement" que cette délégation puisse rencontrer
les victimes de la détention arbitraire ou leurs familles et qu’elle puisse
aussi se rendre dans des prisons marocaines pour écouter les "souffrances des
prisonniers politiques et d’opinion". (SPS)
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