Chahid-El-Hafed (camps des réfugiés sahraouis), 18 déc 2013 (SPS) Le Maroc s'est retrouvé impuissant face aux "acquis et victoires" de l'Intifada dans les territoires occupés après une année de résistance et de défis, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek.
"Grâce à cette Intifada la question sahroauie a trouvé un écho inégalé au Conseil de sécurité sur fond de condamnation internationale", a précisé M. Salek .
Dans une évaluation devant le parlement sahraoui réuni en session d'automne, le ministre a souligné que la diplomatie sahraouie et "grâce à la résistance des Sahraouis dans les territoires occupés, a pu mener, pour la première fois, une véritable bataille diplomatique au sein du Conseil de sécurité".
Il a affirmé que "l'adhésion d'Etats tels que Etats Unis à la campagne visant à élargir les prérogatives de la MINURSO a apporté un soutien moral aux sacrifices des Sahraouis isolant le régime marocain".
"Malgré l'attitude de la France et de certains pays du Golfe visant à entraver l'adoption de l'initiative américaine, des membres du Conseil de sécurité ont pris des positions fermes et adopté la décision onusienne 2099 portant sur la nécessité d'adopter des normes internationales pour mettre en place des mesures indépendantes et crédibles pour garantir le respect des droits de l'Homme".
Pour M. Salek, "les efforts se sont poursuivis", à la faveur de la rencontre du président de la RASD, Mohamed Abdelaziz et la haute commissaire aux droits de l'Homme. Il a ajouté qu'une conférence internationale sur les droits de l'homme au Sahara Occidental a été organisée au siège de l'ONU. Un suivi du développement de la situation dans les territoires occupés est assuré par le SG de l'ONU, le Conseil de sécurité et les organisations internationales, a-t-il encore soutenu.
Par ailleurs, le ministre sahraoui a fait savoir que "la cour de justice européenne a accepté la procédure judiciaire engagée par le front Polisario concernant l'accord de libre échange entre l'UE et le Maroc".
Il a souligné que "la question des droits de l'Homme au Sahara Occidental était présente en force dans les sessions du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève. Les travaux de la dernière session ont été marqués par la présentation d'un rapport détaillé sur les fosses communes découvertes par des experts internationaux", a-t-il dit.
Les résultats des recherches et les témoignages des familles des victimes ont été présentés devant le Parlement européen et la presse internationale à Genève et à Madrid, a-t-il rappelé. (SPS)
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