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Près de 300 cas de violence physique contre des femmes sahraouies en 2013 (association)

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ALGER, 24 nov 2013 (SPS) - Près de 300 cas de violence physique contre des femmes sahraouies ont été enregistrés en 2013 du fait des interventions violentes des forces de répression marocaines lors de la dispersion de manifestations pacifiques revendiquant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a-t-on appris

auprès de l?association des familles des prisonniers et disparus sahraouis.

Mme Abida Mohamed Bouzid, membre de l’Association, a précisé dans une déclaration à l'APS, à la veille de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la violence contre les femmes, que depuis le début de l'année 2013, plus de 261 femmes ont été victimes de violence physique (coups, menaces d'agression sexuelle et tentatives d'arracher leur voile sur la voie publique).

L'occupant marocain contraint les citoyennes sahraouies à l'isolement
en leur interdisant tout rassemblement ou rencontres publiques usant de provocations, d'intimidations et d'harcèlements moral et physique contre les militantes dans les rues et lieux publics, a-t-elle affirmé.

Lors de manifestations pacifiques, les forces d'occupation marocaines tentent de défaire les femmes sahraouies de leur "Melhfa" dans une tentative d'atteinte à leur dignité et à leur authenticité, a-t-elle encore expliqué.

Mme Abida Mohamed Bouzid a affirmé dans ce sens que ces pratiques hostiles et inhumaines témoignaient d'une politique systémique visant à étouffer la résistance, précisant qu'elles sont la "preuve de la force et de la place qu'occupe la femme sahraouie dans le processus de libération".

L'Association exprime son inquiétude vis-à-vis des développements dangereux de la situation des femmes sahraouies dans les villes occupées et des "violations des droits de l'homme dont elles sont victimes", a-t-elle souligné.

Elle a affirmé dans le même contexte que les autorités marocaines "ont eu recours durant les dernières années a de nouvelles méthodes pour réprimer les manifestations pacifiques tels le "passage à tabac et le harcèlement contre les femmes sahraouies au vu et au su de tous, outre les enlèvements et la torture des militantes qui sont bondonnées ensuite loin de agglomérations à l'instar de la militante des droits de l'homme, Saltana Khaya.

L'Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis a enregistré plus de 773 cas de mauvais traitements ayant causé, pour la plupart, des blessures graves du fait de la violence de la répression marocaine lors de la dispersion de manifestations pacifiques revendiquant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance.

Selon la même source, l'Association a enregistré également plus de 670 cas de répression de la liberté d'expression et de manifestations pacifiques en sus de plus de 101 cas de torture suite à des enlèvements ou de détentions arbitraires ou de mauvais traitements des prisonniers dans les prisons marocaines.(SPS)088/700/090