PARIS, 07 novembre 2013 (SPS) Un courrier a été adressé récemment par Claude Mangin Asfari, représentante la campagne "Ecrire pour les libérer", au président du Comité national des droits de l’homme marocain (CNDH), Driss El Yazami, l’interpellant sur la question du droit à la liberté de correspondance pour les prisonniers politiques sahraouis et marocains.
"Au nom de la campagne www.ecrirepourlesliberer.com, j’ai l’honneur de vous interpeller sur la question du droit à la liberté de correspondance, droit internationalement reconnu pour tout prisonnier, qui, selon nos observations n’est pas appliqué dans les prisons marocaines", a écrit Mme Asfari dans sa lettre.
Elle a exhorté le président du CNDH de prendre en considération les "entraves au droit de la liberté de correspondance des prisonniers" et prendre les mesures nécessaires pour que cessent ce genre d’agissements, tout en l’appelant à s’assurer que les lettres des prisonniers leurs soient remises.
Mme Asfari a également exhorté El Yazami à se renseigner sur la situation des familles à qui elle a remis "une copie des courriers destinés à leurs fils, frère ou époux pour qu’elles ne soient pas pénalisées" et d’œuvrer pour qu’à l’avenir, "tous les prisonniers de toutes les prisons puissent recevoir leur courrier".
Mme Asfari a rappelé, dans ce contexte, qu’une mission internationale venue de France, d’Allemagne, et d’Australie s’est déplacée dernièrement vers les prisons d’Aït Melloul, Tiznit, Al Ayoun et Dakhla, et ce, après avoir constaté que les courriers des parrains et marraines n’arrivaient pas à destination.
Elle a rappelé que la dite mission s’est rendue devant chaque prison et avait demandé à rencontrer le directeur pour lui remettre une lettre lui expliquant sa démarche et les lettres des parrains et marraines pour leurs filleuls dans laquelle il y avait, en plus du courrier lui-même, une enveloppe timbrée pour y répondre.
Par ailleurs, Mme Asfari a fait savoir qu’elle ne manquera pas d’informer le président du CNDH des autres actions qui seront mises en place jusqu’à l’obtention du droit à la liberté de correspondance pour les prisonniers marocains.(SPS)
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