Chahid El Hafed, 21 octobre 2013 (SPS) Le conseil des ministres sahraouis a condamné l’intervention brutale commise par les forces de l’occupation, en uniforme militaire et civil, contre les manifestations pacifiques organisées les 18,19 et 20 octobre 2013 par les civils sahraouis dans les villes occupées d’El Aaiun et de Smara en laissant plusieurs blesses.
Dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue lundi sous la présidence du Chef de l'Etat, Mohamed Abdelaziz, le conseil des ministres a fortement condamné l’état du siège militaire et médiatique imposé par les forces d’occupation marocaines sur les maisons des sahraouis dans les villes d’El Aaiun et de Smara.
"Tout cela s’est passé en présence de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara occidental "MINURSO" et coïncide avec la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross", a souligné le communiqué.
"L’"intransigeance" de la partie marocaine, sa persistance dans les violations des droits de l'homme, sa méconnaissance et son mépris à la Mission et aux représentants des Nations Unies confirment la nécessité de mettre en place un mécanisme onusien qui permet à la MINURSO de protéger et surveiller les droits humains au Sahara occidental ", a ajouté la même source.
Rappelant la volonté de la partie sahraouie à coopérer avec les efforts du Secrétaire général des Nations unies et son envoyé personnel, le Conseil a appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates afin d’arrêter les pratiques commises par l'Etat marocain contre les civils sahraouis.
Il a en outre dénoncé la position "intransigeante" exprimée par les autorités marocaines, et qui ne sert pas les efforts qui visant à trouver une solution pacifique au conflit sahraoui-marocain, appelant la communauté internationale à assumer sa responsabilité envers le Sahara occidental, en tant que territoire international sous le contrôle directe de l’ONU et d'accélérer le processus de décolonisation et à briser le mur de la honte marocain, et l'arrêt du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental.
Le Conseil a salué la position exprimée par les organisations internationales, les gouvernements, les parlements, les partis politiques et les personnalités du monde entier avec la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance, en particulier ceux qui sont exprimés lors de la dernière session de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le communiqué a rappelé que l'occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc a "des risques graves" sur la paix et la sécurité dans la région nord-ouest de l'Afrique, à travers son encouragement des gangs du crime organisé et des groupes terroristes. (SPS)
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