ADDIS ABEBA (Ethiopie), 13 octobre 2013 (SPS) Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) ont réitéré samedi à Addis-Abeba l’engagement "indéfectible" de leur organisation à lutter contre l’impunité et à promouvoir les droits de l’Homme et la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance sur le Continent.
Se référant aux recommandations du Conseil exécutif de l’UA réuni vendredi à Addis-Abeba, les dirigeants africains ont réaffirmé leurs décisions antérieures sur l’abus des principes de compétence universelle adoptées en juillet 2008 en Egypte et sur les activités de la Cour pénale internationale (CPI) en Afrique adoptées en 2009, 2010, 2011 et en 2012 et mai 2013.
L’UA a ainsi réaffirmé à la clôture du sommet extraordinaire consacré aux relations de l’Afrique avec la CPI sa "ferme conviction" que "la recherche de la justice doit être poursuivie de manière à ne pas entraver ni compromettre les efforts de paix durable".
Les dirigeants africains se sont également dit "préoccupés" par la "politisation et l’utilisation abusive" des inculpations des dirigeants africains par la CPI ainsi que les inculpations et les poursuites "sans précédent engagées contre le Président et le Vice-Président du Kenya en rapport avec les événements récents dans ce pays".
Le sommet a en outre réaffirmé les principes des législations nationales et du droit coutumier international, selon lesquels les chefs d’Etat en exercice et autres hauts responsables jouissent de l’immunité durant leur mandat.
Dans ce cadre, il a été approuvé la création d’un groupe de contact du Conseil exécutif, pour entreprendre des consultations avec les membres du Conseil de sécurité des Nations unies en vue d’aborder "toutes les préoccupations de l’UA concernant ses relations avec la CPI, y compris le renvoi des cas du Kenya et du Soudan.
Les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ont décidé par ailleurs que tout Etat membre de leur organisation qui souhaite le renvoi d’un cas a la CPI peut en informer l’UA et obtenir son avis.
Ils ont également décidé que le Kenya envoie au Conseil de sécurité onusien une requête demandant le renvoi des poursuites engagées contre le Président et le Vice-Président, en vertu de l’article 16 du Statut de ROME.
Parmi les recommandations du sommet extraordinaire figure entre autres la décision de tenir à nouveau une session extraordinaire vers la fin du mois de novembre prochain pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en £uvre des décisions prise lors de cette rencontre.
Les Etats africains sont invités à proposer les amendements appropriés au Statut de Rome en vertu de son article 121.
Une délégation de la RASD, conduite par le ministre des affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, représentant du président de la République, Mohamed Abdelaziz, a participé aux travaux de la 15e session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui sont tenues samedi à Addis-Abeba.
Le ministre des affaires étrangères était accompagné du ministre du ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé des relations avec l'Afrique, Abeiha Hamdi et de l’ambassadeur sahraoui en Ethiopie et représentant permanent auprès de l'UA, Lamen Abaali.
L’examen des liens entre l’UA et la CPI réclamé par le Kenya, dont le président Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto, élus en mars dernier, sont poursuivis depuis 2011 pour crimes contre l’humanité par la Cour de La Haye avait été au menu de cette session extraordinaire de l’UA.
La session a été marquée par l’élection de L’ambassadeur Smaïl Chergui au poste du nouveau commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), succédant ainsi à son compatriote Ramtane Lamamra, nommé ministre des Affaires étrangères lors du dernier remaniement du gouvernement.(SPS)
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