Chahid ElHafedh (camps de réfugiés sahraouis), 17 juin 2013 (SPS) Le président de l'association des familles de détenus et de disparus sahraouis (AFAPREDESA), Abdesslam Omar, a fait part lundi, de l’existence des fosses communes dans les territoires occupés dont une renferme les restes de 60 personnes.
Lors d’une conférence à l’occasion de la journée nationale du disparu sahraoui, le responsable a appelé les Nations unies à intervenir pour que les victimes et leurs ayant droit exercent pleinement leur droit à la vérité, à la justice et à la réparation, conformément aux normes internationales en vigueur.
L'association présentera sous peu, selon son président, un rapport, aux nations unies, portant sur les violations des droits de l'homme perpétrées par les autorités marocaines, soulignant que selon les statistiques de son organisme plus de 500 Sahraouis sont toujours portés disparus suite à leur enlèvement dans différentes localités des territoires occupés.
Face aux pressions exercées par l'association des familles des disparus avec l'appui de plusieurs organisations internationales dont une organisation des droits de l'homme espagnole, les autorités marocaines ont libéré 322 sahraouis séquestrés dans leurs centres secrets en juin 1991, a-t-il dit.
D’autre part, en 1999 et suite à l'intervention de l'ex envoyé du secrétaire général des nations unies pour le Sahara occidental, James Baker, les autorités marocaines ont donné une réponse aux listes des disparus reconnaissant le décès de 43 disparus et alléguant que les disparus seraient établis dans les camps des réfugiés, en Mauritanie ou en Espagne, a encore ajouté M. Abdesslam.
Devant cette calomnie l’Afapredesa a poursuivi sa pression pour que la lumière soit faite sur le sort de tous les disparus sahraouis, ce qui a amené le Maroc à travers son Conseil consultatif des droits de l’Homme à reconnaitre que 640 Sahraouis ont été enlevées dont 350 seraient morts dans les centres marocains de détention sécrète.
14 enfants comptent parmi les personnes mortes selon le rapport marocain du Conseil consultatif des droits de l’Homme, publié en 2010, a-t-il rappelé.
La plupart des personnes décédées étaient détenues dans les geôles marocaines dans des conditions inhumaines dont au moins treize on été exécutés, selon le même rapport, a indiqué le responsable sahraoui.(SPS)
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