ALGER, 27 avril 2013 (SPS) Le parlementaire français issu du parti socialiste, Hervé Feron, a dénoncé samedi à Alger la position "non volontariste" de la France à l'égard du conflit du Sahara occidental.
"J’ai écrit au président de la République, François Hollande, le 31 octobre 2012 pour lui dire ce qu’endure le peuple sahraoui dans les territoires occupés par le Maroc et (…) lui rappeler que l’attitude de la France, aujourd’hui, n’est pas assez volontariste pour que soient portées avec fierté les valeurs de la République française", a déclaré M. Feron lors d’un colloque international sur le droit des peuples à l’autodétermination.
"Il a fallu attendre cinq mois pour qu’un collaborateur du président de la République me fasse, en son nom, une réponse insipide, inappropriée et insatisfaisante" sur la question du conflit sahraoui, a indiqué M. Feron, regrettant ne pas avoir constaté d’évolution "significative" dans l’attitude de la France après "l’immense espoir qu’à suscité l’élection de François Hollande".
Il a affirmé que la France a "sa part de responsabilité" dans la poursuite des "exactions marocaines contre le peuple sahraoui", rappelant que son pays avait, à deux reprises, fait valoir son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher de voir le mandat de la Minurso élargi à l’observation et au respect des droits de l’homme.
Le parlementaire français a indiqué, en outre, avoir subi des "pressions et des menaces" pour qu’il se désengage de la cause sahraouie, déplorant le fait que les enjeux économiques et diplomatiques "outrepassent la question des droits de l’homme au Sahara occidental".
De son côté, Bellali El Ghassem, membre du Parlement mauritanien, a appelé à une reprise "urgente" du processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc, afin d’éviter "toute évolution négative" de la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental.
"Il n’y aura pas de paix et de développement en Mauritanie et au Maghreb sans un processus de négociations qui doit absolument aboutir à l’autodétermination", a-t-il affirmé, précisant que son pays "ne peut, en aucun cas, remettre en cause le droit du peuple sahraoui à l’indépendance". (SPS)
010/090/700 271845 AVR 2013 SPS