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Production de la drogue au Maroc: Le MAE sahraoui lance un appel "urgent" pour exerçerdes pressions sur le Maroc

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Alger, 26 mars 2013 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères sahraoui M.Mohamed Salem Ould Salek a lancé mardi à Alger un appel urgent pour exerçer des pressions sur le Royaume du Maroc pour l'arret de la production et de la commercialisation de la drogue.

Animant une conférence de presse à Alger, M.Ould salek a souligné que la Maroc, à travers ses appareils de l'Etat (officiers de gendarmerie, police, forces armées, officiers des services de renseignements) "est en train d'inonder l'Afrique du nord et le Sahel de drogue aprés que l'Europe eut renforcé le contrôle dans ses frontières Sud".

"Une grande partie de la production de cannabis du Maroc (85% de la production mondiale) transite depuis 2009 par les frontières marocaines vers tous les pays voisins", a-t-il affirmé, ajoutant  que des officiers supérieurs supervisent cette "sale" opération, aidés en cela par des dizaines de collaborateurs qui organisent des réseaux "chargés d'exécuter des plans machiavéliques et d'alimenter une guerre secrète contre les pays de la région".

Preuve à l'appui, le ministre sahraoui a cité le dernier rapport du Bureau des Nations Unies chargé de la surveillance de la drogue et du crime, ainsi que les rapports de tous les centres internationaux qui ont été unanimes à confirmer que " le Maroc, tout en maitrisant le commerce du cannabis à l'échelle mondiale, est devenu une plaque de transit de drogue dure provenant d'Amérique latine".

M.Ould Salek a précisé que les revenus du Maroc, du commerce de la drogue, ont été évalués en 2012 entre 25 et 35 milliards euros, selon les estimations des centres européens et internationaux spécialisés, soulignant que ces revenus sont investis pour son soutien à la guerre qu'il mène au Sahara Occidental et dans les secteurs des travaux publics, du tourisme et d'autres, notamment les opérations menées par ses services de renseignements dans plusieurs pays.

Sur un même plan, le ministre sahraoui a affirmé que " le Maroc obtient chaque année des aides financières de l'Union européenne, dans le cadre de l'éradication de la production de cannabis dans les régions du Nord , notamment dans le Riff marocain, et son remplacement par des produits de substitution agricoles.

Or cette politique a échoué puisqu'il s'est avéré que les superficies agricoles n'ont cessé de s'étendre et la production de cannabis a doublé", selon le responsable sahraoui.

Faisant le lien entre la drogue "marocaine" et la guerre au Mali, M.Ould Salek a affirmé que "le Nord du Mali s'est avéré un carrefour important du commerce de la drogue en raison de la main mise des groupes terroristes sur cette région, ajoutant que le Maroc " a exploité cette situation pour faire transiter toutes sortes de drogues".

Le MAE sahraoui a indiqué également que le Royaune du Maroc, dans le cadre de ce qu'il a appelé "course entre les différents groupes terroristes armés, "a créé un groupe qui lui est propre dénommé "le mouvement de l'Unicité et du Djihad" à l'Ouest de l'Afrique, créée spécialement "pour contrer l'Algérie et le Front Polisario, avec l'aide d'un certain nombre de collaborateurs du Maroc et de pays du Sahel".

Pour le ministre sahraoui, le Maroc tend par ailleurs à créer des lobbies et des centres d'études pour "redorer" son image, et plus particulièrement en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique, et oeuvre à publier des "rapports sur commande", des articles de presse, s'inscrivant dans le sillage de la  campagne de propagande récurrente qui cible le peuple sahraoui et le Front Polisario, "dans une tentative "désespérée" de coller l'étiquette "terroriste" à la lutte que mène le peuple sahraoui pour sa liberté et son indépendance nationale.(SPS)

020/090/700 261910 MARS 013 SPS