Göttingen(Allemagne), 06 février 2013 (SPS) L’association Internationale des Peuples Menacés a exprimé sa profonde préoccupation du procès militaire et des lourdes peines prononcées à l'encontre des prisonniers politiques sahraouis groupe Gdeim izik.
Dans une lettre adressée au haut commissaire des droits de l’homme, l’association International des Peuples Menacés a appelé au redoublement des efforts afin d’assurer aux civiles condamnés un procès équitable et d’ouvrir une enquête indépendante et impartiale sur les prétendus aveux obtenus sous la torture.
"Ce procès militaire de Rabat constitue une violation des normes fondamentales du procès équitable et ne remplit pas ses obligations en vertu du droit international", a souligné la lettre.
L’association Internationale a rappelé que "les observateurs internationaux et les représentants des organisations des droits de l'homme ont confirmé la faiblesse des arguments présentés et que le procès a été compliqué en raison de très longues sessions et un manque de calendrier clair. Après que l'affaire avait été reportée à trois reprises dans un délai de deux ans, il a s’est déroulé de façon discontinue depuis le 8 février jusqu'à la proclamation des peines dans la nuit du 17 février dernier".
Les 24 prisonniers politiques sahraouis ont été arrêtés et emprisonnés suite à la mise en place à l’automne 2010, à Gdeim Izik, proche d’El-Aaiun occupé, au Sahara occidental d’un camp de quelque 8.000 tentes où environ 40.000 Sahraouis avaient élu domicile pour "défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux" avant d’ être délogés par les forces marocaines, le 8 novembre 2010.
Les militants sahraouis sont accusés d’"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction". (SPS)
093/090.TRD 061230 MARS 013 SPS