Rome, 20 F2V 2013 (SPS) Quatre ONG italiennes amies du peuple sahraoui ont dénoncé les "lourdes" condamnations des prisonniers politiques sahraouis prononcées dimanche dernier, par le tribunal militaire de Rabat et ont lancé un appel pour leur libération immédiate, a appris mercredi l’APS à Rome.
Trois ONG basées en Italie (Khaima sahraouie, Kabara et El Ouali) et regroupées au sein de la "Campagne internationale pour la libération des prisonniers politiques sahraouis", ont ainsi émis un "SOS-liberté pour le groupe de militants du camp de Gdeim Izik, qui venaient d’écoper de lourdes peines de prison, dans un communiqué conjoint.
"Nous tenons à exprimer notre indignation face aux sévères peines qui ont été prononcées par le tribunal militaire de Rabat contre les prisonniers politiques sahraouis du camp de Gdeim Izik", ont souligné ces Organisations.
Elles ont à cet égard, demandé leur "libération immédiate", qualifiant de "non conforme" aux conditions fixées par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, le procès intenté contre ces militants.
Elles ont également qualifié d’"incompétence" en vertu du droit international, le tribunal militaire qui a rendu le verdict contre des civils sahraouis, soulignant à ce propos, que "c’est le bourreau qui juge les victimes".
"Par conséquent, nous exhortons la communauté internationale, les institutions publiques de tous types (municipalités, Conseils provinciaux, régionaux, Parlements, etc), les partis politiques, les associations, les syndicats, le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui et la société en général à exprimer leur rejet de ce jugement et à exiger la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis".
Par ailleurs, et en réaction à ce "sévère verdict", l’Association nationale (italienne) de solidarité avec le peuple sahraoui (ANSPS), a estimé que "Rabat s’illusionne de décapiter le +printemps+ sahraoui".
"Ce jugement ne va pas arrêter les manifestations pacifiques du peuple sahraoui" contre le colonisateur marocain, a affirmé l’association, soulignant que "ce peuple qui vit sous occupation depuis 1975 avec son lot de torture et de répression quotidienne, n’a jamais cessé de résister, en payant le prix fort : des milliers de morts et plus de 1.500 disparitions". (SPS)
020/090/700 201355 FEV 013 SPS