Le tribunal militaire a condamné à perpétuité les prisonniers politiques sahraouis, Sid’Ahmed Lemjeyed, Abdeljalil Lemgheimadh, Ismaili Brahim, Mohamed Elbachir Boutenguiza, Abdellahi Lekhfawni, Abdellahi Abhah, Ahmed Sbaai, Mohamed Bani et Hassana Aleya, alors que Naama Asfari, Cheikh Bengua, Mohamed Bourial et Dah Hassana ont été condamnés à trente ans de prison ferme.
Les prisonniers politiques sahraouis, Daich Dafi, Mohamed Lamine Haddi, Mohamed Embarek Lefkir,Mohamed Khouna Babait, Elbekay Larabi, Houssein Zaoui et Abdellahi Taoubali ont été condamné à 25 de prison ferme. Tandis que Mohamed Layoubi, Bachir Khadda et Mohamed Tahlil leur peine a été limitée à 20 ans de prison.
Deux autres ont été condamnés à une peine de deux ans de prison ferme.
Les avocats de la défense des 24 prisonniers politiques sahraouis ont plaidé jeudi devant le tribunal militaire de Rabat l’innocence des prévenus quant aux charges retenues contre eux et demandé leur mise en liberté tout en imputant la responsabilité des évènements du camp de Gdeim Izik (près d’El Aaiun, Sahara occidental) à l’Etat marocain, ont indiqué des sources judiciaires.
Dans leurs plaidoiries, six représentants du collectif d’avocats de la défense, ont également demandé au tribunal l’abandon des chefs d’accusation contre les accusés, en leur rendant justice par l’acquittement dans un procès "sans fondement juridique", et ce, afin d’éviter un retour aux pratiques des années de plomb au Maroc, précise-t-on de mêmes sources.
Pour rappel, les 24 prisonniers qui ont été auditionnés durant quatre jours (9-12 février) ont rejeté en bloc tous les chefs d’accusation les désignant comme une "bande de criminels", dénonçant un "procès politique" en rapport avec la question du Sahara occidental.
Les prévenus sont notamment accusés d’"atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction".
Plusieurs ONG internationales de défense des droits de l’homme, des intellectuels et avocats ont réclamé la libération "inconditionnelle" des prisonniers, condamnant la comparution de civils devant un tribunal militaire.
Des observateurs européens, pour la plupart des magistrats, avocats et militants des droits de l’homme ainsi que des ONG marocaines de défense des droits de l’homme assistent au procès. (SPS)
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