Londres, 08 déc 2102 (SPS) L'Association Western Sahara Resource Watch (WSRW) a lancé samedi un appel à la compagnie française Total, l'invitant à reconsidérer la signature d'un contrat avec le Maroc impliquant des activités de prospection pétrolière dans les territoires sahraouis occupés.
Dans une lettre adressée à la compagnie Total, M. Erik Hagen, président de l'Association qui milite pour le droit du peuple sahraoui à jouir de ses ressources naturelles, a fait part de sa "préoccupation face au renouvellement de la licence de Total, pour la prospection dans les territoires occupés".
"Comme vous le savez, le Sahara Occidental est occupé illégalement par le Maroc. Le territoire est considéré comme occupé et l'ONU travaille pour sa décolonisation", a écrit M. Hagen dans sa lettre.
De plus, a-t-il ajouté, "une centaine de résolutions de l'ONU consacrent le droit du peuple sahraoui a son autodétermination", c'est pourquoi, a-t-il dit, "notre Association se dresse fermement contre la signature de ce contrat".
Il a estimé, dans ce cadre, que les activités d'exploitation, entreprises depuis 2001, se font au mépris des intérêts et des aspirations du peuple du Sahara occidental, et sont une "violation même des principes du droit international".
"La décision de Total de conclure un accord pétrolier avec une puissance occupante dans un territoire qui est occupé par la force est contraire à l'éthique", a encore considéré WSRW, rappelant, à ce propos, que des militants sahraouis qui avaient dénoncé le pillage illégal des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc se trouvent actuellement en prison.
La WSRW a estimé, en outre, que la signature d'un tel accord est une "violation directe" du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. C'est le peuple sahraoui qui a la souveraineté sur ses propres ressources naturelles, non pas le Maroc, a encore affirmé cette association.
"En tant que tel, puisque le droit à l'autodétermination est un droit fondamental de l'homme, nous considérons que vos activités sont en nette contradiction avec les principes fondamentaux du respect des droits de l'homme consacrés par les Nations Unies", a conclu la WSRW. (SPS)
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