Londres, 27 nov 2012 (SPS) Le Sahara occidental est l’une des régions les plus contaminées par les mines antipersonnel dans le monde, a déclaré à Londres, le président de l’ONG "Action On Armed Violence", Steven Smith.
"Le Sahara occidental est l’une des régions les plus contaminées que nous avons eues à traiter à travers le monde, plus de 2500 personnes ont été victimes des mines antipersonnel et les besoins sont énormes vu l’ampleur du phénomène dans cette région", a déclaré M. Smith.
"Nous voulons accroitre nos efforts au Sahara occidental pour une meilleure prise en charge des victimes de mines anti personnelles dont 56% gardent des séquelles a vie", a ajouté ce responsable.
Cette ONG qui intervient dans le déminage et l’assistance aux victimes de mines antipersonnel dans le monde a été invitée par un groupe du parlement britannique à évoquer le cas du Sahara occidental.
Le but de la rencontre est de relater l’expérience de cette ONG en matière de destruction de mines dans les territoires libérés par le Polisario.
Des parlementaires représentant tous les partis politiques, des membres du Foreign Office et des ONG britanniques, ont suivi l’exposé.
M. Smith a indiqué à l’assistance que son ONG avait entamé le travail de déminage en 2006, en collaboration avec le Front Polisario et qu'elle ambitionnait de réaliser deux objectifs : recenser les champs de mines qui représentent un danger potentiel pour les populations sahraouies et procéder dans une deuxième étape au déminage, grâce aux équipes spécialisées qui se trouvent sur place.
"Mais ceci va prendre beaucoup de temps vue l’ampleur de la tache", a estimé le conférencier.
Pour réaliser cet objectif dans les meilleurs délais et éviter d’autres victimes, l'ONG a entrepris de former des Sahraouis à l’action de déminage, a précisé M. Smith qui a relevé que des hommes et des femmes du Sahara occidental se joignent a cette entreprise "dangereuse mais combien nécessaire", selon lui.
Le débat qui a suivi l’exposé de M. Smith a tourné autour du financement de cette ONG, car le déminage nécessite une formation pointue et coûteuse, vu le danger qu'elle représente.
"Le gouvernement de la Norvège contribue dans une grande partie, au financement de cette ONG", a fait savoir M. Smith.
Une grande question a été soulevée par les parlementaires concerne la participation active de la population sahraouie au déminage. Les intervenant se sont félicités de cette initiative et ont rendu hommage à la femme sahraouie qui participe, aux côtés de l’homme, à la lutte pour l’indépendance.
Le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni, M. Mohamed Limam Mohamed Ali, présent a la rencontre, a précisé que le mur défensif marocain, long de 2700 km et renfermant plus de 5 millions de mines antipersonnel, représentait la "face hideuse" de l’occupation des territoires sahraouis par les forces marocaines.
"C’est le mur de la honte", s’est-il exclamé relevant l’absence de volonté politique de la part des Marocains pour un règlement juste et pacifique de la question du Sahara occidental qui demeure la dernière colonie en Afrique.(SPS)
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