Paris, 3 oct 2012 (SPS) La Ligue française des droits de l'homme (LDH) a exprimé mercredi sa "vive inquiétude" face à la multiplication des procès intentés aux Sahraouis qui luttent pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et l'indépendance du Sahara occidental.
"Cette revendication n'a pas à être criminalisée, sauf à transformer une opinion politique en crime", affirme la ligue dans un communiqué, soulignant que le Maroc "doit cesser de poursuivre les militants (sahraouis) opposés à sa politique (d'occupation) au Sahara occidental".
Le renvoi de plusieurs militants sahraouis devant la juridiction d'exception qu'est le tribunal militaire "atteste, s'il en était besoin, du caractère politique des poursuites", déplore encore la Ligue française des droits de l'homme.
En outre, elle dénonce ces procès devant une juridiction qui "n'offre aucune garantie d'équité et d'indépendance".
Elle relève aussi que, si le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture "s'est félicité d'une amélioration" de la situation et du rôle joué par la société civile et le Conseil national des droits de l'homme marocain, il a néanmoins souligné "la persistance de mauvais traitements et de tortures et le peu de sanctions constatées".
"Les allégations de torture, dont auraient été victimes les militants poursuivis, doivent être entendues et prises en considération, tant par les juges que par les autorités marocaines qui doivent les réprimer", affirmé la LDH. (SPS)
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