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Sahara Occidental : Nouvelles violations des droits de l’homme dans les territoires occupés (AARASD)

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PARIS, 17 août 2012 (SPS) De nouvelles violations des droits de l’homme dans les territoires occupés commises à l’encontre de militants sahraouis des droits de l’homme ont été signalées par l’Association des Amis de la Rasd (AARASD) qui exige encore une fois que la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dispose de moyens pour "rendre leur parole et leur sécurité" aux Sahraouis des territoires occupés.

 

Dans sa lettre d’information pour le mois d’août, l’AARASD rappelle que les 22 militants sahraouis détenus dans la prison militaire de Salé sont toujours en attente d'un procès ou d'une libération, jugeant que leur emprisonnement est "depuis plusieurs mois déjà, illégal, la justice marocaine, aux ordres, ne respectant pas son code pénal sur la durée de la détention provisoire".

 

L’Association, basée à Paris, fait part de "pratiques peu respectables" du vice-directeur de la prison de la ville occupée d’El Aaiun.

 

"En plus d’entretenir la triste réputation de +la prison noire +", ce responsable serait rendu coupable de "mauvais traitement et de menaces à l’encontre des prisonniers politiques sahraouis ", selon l’AARASD.

 

Celle-ci déplore "qu’à ce jour aucune réponse n’a été apportée et surtout aucune enquête n’a été ouverte " suite à la réaction des familles des détenus qui avaient écrit une nouvelle fois au Procureur du roi à El Aaiun, pour dénoncer la situation faite à leurs enfants, à leurs époux.

 

Le cas du jeune Salah Amidan, prisonnier politique incarcéré à Kénitra et à qui une inscription en Master de sciences criminelles à la faculté des sciences juridiques économiques et sociales vient d’être refusée, l’administration de l’université arguant de son statut de prisonnier.

 

L’universitaire sahraoui, condamné à 10 ans de prison, aurait été " empêché de poursuivre ses études universitaires et menacé de transfert, pour l'éloigner de Rabat ", selon l’AARASD qui évoque, par ailleurs, dans sa lettre de cas de "brutalités policières" à El Aaiun et Dakhla à l’encontre de civils sahraouis.

 

C’est ainsi que dans la première ville, l’AARSD qui dit s’appuyer sur le témoignage d’associations sahraouies défendant en territoire occupé les droits de l'homme et voulant imposer quoiqu'il leur en coûte la liberté d'expression, évoque l’empêchement par un " traditionnel déploiement de police" d’une réunion qui devait se tenir, le 25 juillet, dans la maison du syndicaliste Ahmed Eddia.

 

"Quelques présents dont Fatma Saaida, mère de Ahmed Sbai, détenu à Salé, ont été brutalement repoussés et blessés", est-il rapporté.

 

Début août, dans l’autre ville occupée de Dakhla, ce sont des jeunes diplômés chômeurs qui se sont mobilisés pour réclamer du travail." 70 personnes dans le quartier El Ghofran, ont réclamé de manière pacifique du travail.

 

"La mobilisation a fini dans la répression, avec trois arrestations et huit personnes blessées", a encore rapporté l’Association pour laquelle de " telles chroniques doivent prendre fin! ".

 

Selon elle, la " première exigence" est que la MINURSO doit pouvoir disposer de moyens pour rendre leur parole et leur sécurité aux Sahraouis des territoires occupés, et préparer " au plus vite les conditions d'un référendum d'autodétermination, qui permette à chacun d'eux de retrouver une vie digne et leur liberté". (SPS)

 

010/090/700  172009  AOUT 2012 SPS