BOUMERDES (Algérie), 12 juil 2012 (SPS) La société civile est un atout majeur que les Sahraouis doivent utiliser pour défendre leur cause, a assuré, mercredi à Boumerdes, M. Kamel Rezzag Bara, professeur de Droit à l’Université d’Alger, conseiller à la présidence de la République algérienne.
"Le peuple sahraoui peut investir dans les acteurs de la société civile à travers le monde pour défendre sa cause surtout que son pays est membre de l’Union africaine (UA), qui possède beaucoup d’ONG ayant des relations de coopération communs avec leurs homologues dans l'Union européenne, asiatique et américaine", a expliqué M. Rezzag Bara, dans une communication sur le thème "La société civile : entre les exigences de la dynamique et les risques de l’emploi", animée à la faveur de l’université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Les organisations de la société civile sont dotées d’un rôle "capital" dans la dynamique caractérisant les sociétés fondées sur le pluralisme et l’ouverture. "Cette dynamique, créée au sein de la société, a pour objectif de +pousser+ les centres de décision à adopter les orientations de la société, dans le cadre des lois en vigueur", a-t-il ajouté.
M. Rezzag Bara a précisé que le développement d’une véritable société civile caractérisée par la dynamique de ses organisations non gouvernementales (ONG) est tributaire de la réunion de garanties principales, dont les plus importantes sont "la liberté d’expression et de pensée, la liberté de création d’association et la liberté de regroupement pacifique".
Il a cité, à ce propos, certaines spécificités caractérisant les ONG à travers le monde, qui sont notamment réputées pour "leur caractère civil", leur "non appartenance aux gouvernements" et leur but "non lucratif" et "apolitique".
Les ONG sont classées comme des organisations de services à "caractère revendicatif", a encore ajouté le conférencier, qui les voit, en outre, comme des "réservoirs d’idées" ou des "centres de réflexion et d’études, formant des groupes de pression".
"Les expériences observées à travers le monde ont démontré que les organisations de la société civile ont un rôle influant (tout comme elles peuvent être influencées) par l’interactivité exercée entre elles et les orientations de l’action officielle et institutionnelle, ainsi que par le monde des affaires, du commerce et des finances.
" Le développement des ONG, ces dernière années, est allé au-delà de leur nombre, pour constituer "une diplomatie parallèle", qui a accompli, a encore relevé M. Rezzag Bara, "des actions qualitatives et professionnelles l’ayant habilité à mériter la confiance de l’opinion publique internationale, et l’obtention par ses leaders de prix et reconnaissances mondiales", a-t-il dit.
L’évolution des moyens de communication, conjuguée au grand développement du réseau de communication sociale à travers le monde, ont promu les ONG à un "rôle actif" à l’échelle mondiale, au point de leur permettre de détenir la qualité de "Conseil" auprès de différentes grandes organisations mondiales, dont l’ONU, a encore observé M. Rezzag Bara.
Il a préconisé, au titre des mesures de lutte contre les tentatives des puissants, d’infiltrer ces ONG, de "renforcer les adhésions à ces organisations civiles par des moyens d’autodéfense et d’immunisation".(SPS)
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