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Conflit au Sahara occidental : la France "doit arrêter de soutenir le Maroc" (avocate)

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Smara (camps de réfugiés sahraouis), 26 fév 2012 (SPS) La France "doit arrêter de soutenir" le Maroc dans son occupation des territoires sahraouis, a indiqué dimanche à Smara (camps de réfugiés sahraouis) l'avocate française, France Weyl, en rappelant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

"La France officielle doit arrêter de soutenir le Maroc dans ses plans qui ne sont pas conformes aux engagements internationaux", a souligné Mme Weyl à la presse, en marge des festivités de célébration du 36è anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Rappelant le rôle "important" que peut jouer la France pour parvenir à un règlement du conflit entre le Sahara occidental et le Maroc, elle a exhorté la société civile française à faire pression sur les responsables français pour "faire respecter le droit international et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination".

L'avocate, qui effectue sa quatrième visite dans les camps sahraouis, a dénoncé le non respect par le Maroc de ses engagements depuis le cessez le feu en 1991, et la non mise en œuvre du référendum d'autodétermination.

"Le peuple sahraoui souffre d'une oppression, d'une occupation et de l'impossibilité de jouir normalement de ses droits. Il faut que cela cesse", a-t-elle dit.

Evoquant sa visite samedi au mur de la honte qui sépare en deux parties des territoires sahraouis, construit par l'occupant marocain, France Weyl a déclaré que c'est "une honteux qu'en 21è siècle il y ait un mur miné qui sépare en deux parties un pays qui est unique".

"Je voudrais rendre hommage à tous mes amis de l'autre coté du mur, tous ces militants des territoires occupés, qui, depuis des années, se battent pacifiquement pour voir reconnaître leur droit à l'autodétermination", a-t-elle indiqué, saluant "leur courage qui est un exemple pour la communauté internationale".

La magistrate a également rendu hommage aux militants sahraouis détenus dans les geôles marocaines, "victimes de la plus sévère et de la plus brutale répression, notamment, a-t-elle dit, les 23 détenus à Salé, arrêtés lors du démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010.

Appelant à dénoncer les violations des droits de l'homme, elle a insisté, à ce que cela "cesse et faire entendre la voix du peuple sahraoui partout dans le monde".

"Les principes les plus élémentaires de notre droit sont assurés par les Nations unies, mais le peuple sahraoui est oublié. Ces droits son quotidiennement bafoués", a-t-elle déploré, affirmant, à ce propos, qu'elle venait d'être informée sur "une violente répression perpétrée par les forces marocaines samedi à El Aaiun".

Dans le même cadre, France Weyl a fait part d'un travail entre associations de défense des droits de l'homme pour "préparer des dépôts de plaintes sur les violations commises par l'occupant marocain à l'encontre des populations sahraouis".

Dans le même contexte, elle a déploré l'"absence de volonté" de la part des Nations Unies vis-à-vis des agissements du Maroc, de même pour la France qui soutient ce pays, "parce qu'il y a, a-t-elle dit, des intérêts économiques et personnels qui fait que depuis des années le régime marocain bénéficie d’une impunité et d'une complaisance".

Parlant de la visite de la délégation de représentants de la société civile dans les camps de réfugiés sahraouis, dont certains effectuent leur première visite, elle a précisé que cette visite devra permettre de transmettre aux autres la situation des populations sahraouies et de mieux sensibiliser les gens pour soutenir la cause sahraouie.(SPS)

020/090/700 271400 FEV 012 SPS