Rome, 17 nov 2011 (SPS)- Le président du Conseil italien, Mario Monti, a présenté jeudi les grandes lignes de son programme d'urgence devant le sénat, constitué d'une somme de réformes visant à rassurer les marchés.
Monti s'est engagé à réhabiliter la rigueur, l'austérité et l'équité notamment en réduisant le train de vie de l'Etat, l'amélioration des services publics, l'équité entre les citoyens, les travailleurs et les régions, le partage des sacrifices nécessaires au redressement de l'Economie.
Le président du Conseil s'est engagé également à lutter contre l'économie souterraine, qui représente, selon lui, 20 % du produit intérieur brut (PIB), et contre l'évasion fiscale qui réduit les recettes de l'Etat.
Il a assuré d'ouvrir le marché de travail aux jeunes et aux femmes dans son pays, plaidant dans ce cadre pour la réconciliation entre les citoyens et les institutions du pays et entre eux et la politique.
Monti a surtout, expliqué que son gouvernement s'attellera à relancer progressivement la croissance et à réduite l'énorme dette publique à travers des réformes structurelles pour parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013.
Il a également décidé de restaurer l’impôt sur les propriétés immobilières principales, une mesure supprimée par son prédécesseur, pour faire rentrer des fonds au trésor public.
Le nouveau chef du gouvernement italien a souligné son désir de répartir équitablement les ressources budgétaires entre les régions, en lançant notamment un programme de développement des régions pauvres situées au sud de l'Italie que son prédécesseur n'avait pu réaliser malgré ses engagements électoraux dans ce sens.
Il a plaidé aussi pour l'unité, demandant aux partis de travailler ensemble pour trouver des solutions à la crise économique qui touche le monde et en particulier son pays, confronté à une panne de croissance.
Il a dans cet ordre d'idée rendu hommage à son prédécesseur lui adressant "une pensée cordiale" pour lui avoir ""facilité" sa prise de fonction.
Il a rappelé qu'il adresserait une lettre d'intention aux institutions européennes contenant les mesures phares qu'il compte mettre en œuvre pour sortir son pays de la crise, soulignant que ces institutions vont périodiquement surveiller la feuille de route de son équipe à cet égard.
Evoquant l'avenir de l'euro, il a affirmé que sa "fin désagrégerait l'Europe et la renverrait aux années 1950".
Le sénat doit se prononcer jeudi dans la soirée sur ces mesures qui seront présentées vendredi à la Chambre des députés. (SPS)
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