NEW YORK, 16 nov 2011 (SPS) - Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a appelé mardi le Soudan et le Soudan du Sud à mettre fin à la tension actuelle qui a augmenté après des bombardements aériens sur le territoire du Soudan du Sud.
‘’Je souhaite exhorter les deux gouvernements à saisir l'opportunité de désamorcer la situation actuelle et progresser rapidement vers l'établissement d'un mécanisme conjoint de surveillance frontalier sur lequel ils se sont mis d'accord le 30 juillet 2011’’, a souligne M. Ladsous lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité sur la situation entre les deux pays.
Pour lui, ‘’seules les deux parties, travaillant ensemble, peuvent de manière efficace gérer la sécurité à leur frontière commune et, comme l'a dit le Secrétaire général dans son rapport de septembre sur Abyei, les Nations Unies sont prêtes à les soutenir dans ce domaine’’.
S'agissant des négociations sur les questions en suspens entre les deux pays, une réunion doit avoir lieu à la fin de la semaine à Addis-Abeba (Ethiopie), qui doit porter sur un ensemble de mesures pour résoudre leurs différends sur les arrangements financiers de transition, Abyei et la démarcation de la frontière.
Par ailleurs, il a indiqué que le Panel de haut niveau de l'Union africaine, présidé par l'ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, avait appelé à une réunion du Mécanisme conjoint politique et de sécurité entre les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud le 18 novembre.
En outre, il s’est dit ‘’très préoccupé des informations faisant état d’une nouvelle alliance militaire entre les mouvements rebelles du Darfour et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord, et qui appellent à un renversement du gouvernement du Soudan’’.
Pour sa part, le Représentant permanent du Soudan du Sud à l’ONU, M. David Buom Choat, a affirmé que les accusations du Soudan selon lesquelles son gouvernement aurait tenu deux réunions visant à unir des factions rebelles avec pour objectif le renversement du gouvernement du Soudan étaient sans fondement.
‘’Mon gouvernement ne soutient aucune activité hostile à Khartoum’’, selon lui.
Son homologue du Soudan, M. Daffa-Alla Elhag Ali Osman, a soutenu, quant à lui, que toute allégation selon laquelle le Soudan lançait des opérations militaires contre le Soudan du Sud était infondée.
‘’Le Soudan du Sud finance des groupes rebelles dont l’objectif est de renverser le gouvernement du Nord par une action militaire’’, a-t-il dénoncé.(SPS)
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