Alger, 31 oct 2011 (SPS) Les détenus sahraouis arrêtés lors de l’attaque en novembre 2010 par les forces d’occupation marocaine du camp de Gdeim Izik entameront "incessamment" une grève de la faim pour dénoncer les conditions "déplorables" de leur incarcération, a indiqué dimanche à Alger la présidente de l’association droits et solidarité France, Mme France Weyl.
Les militants sahraouis sont détenus dans la prison de Salé près de Rabat (Maroc) depuis plus d’une année.
"Les détenus, qui se plaignent de la lenteur de la procédure menée par un juge d’instruction militaire, sont en détention préventive depuis plus d’un an, alors que les dispositions de l’article 177 du code de procédure pénale marocain, stipulent que l’instruction ne peut dépasser un an", a expliqué Mme Weyl lors de son intervention à la 2ème conférence internationale sur "le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui".
Affirmant que l’état de santé des détenus sahraouis "se détériore", elle a précisé que la plupart des prisonniers souffraient de plusieurs maladies.
Elle a ainsi fait état de la non-prise en charge médicale des cas d’Ahmed Daoudi, victime de tirs par balles le 24 octobre 2010 et de Mohamed El Ayoubi (57 ans) qui se plaint de troubles physiques et psychiques.
Cette juriste a indiqué que les détenus refusaient d’être incarcérés "dans des conditions inhumaines et soumis aux exactions de leurs geôliers sans avoir droit à un procès équitable dans un délai raisonnable, avec respect des droits de la défense".
Le 8 novembre 2010 à Gdeim Izik, les forces marocaines ont attaqué des milliers de Sahraouis sans défense, détruisant et brûlant leurs tentes, et les soumettant à la terreur. 23 militants sahraouis avaient été alors arrêtés par les forces marocaines. (SPS)
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