Chahid Elhafed, 09 oct 2011 (SPS) Le Conseil des ministres a dénoncé samedi, les pratiques "répressives" perpétrées par les colons et les forces marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense dans la ville occupée de Dakhla depuis le 25 septembre dernier, a indiqué un communiqué sanctionnant les travaux d’une réunion du Conseil des ministres.
Le conseil des ministres a également réitéré la nécessité d'une intervention "urgente" de l’ONU pour protéger la vie et les biens des citoyens sahraouis dans la ville de Dakhla, afin "d’éviter le pire", a ajouté le communiqué.
Il a en outre appelé à la levée de l’état de siège médiatique et militaire imposé au Sahara occidental, la permission d’accès à la presse indépendante et aux observateurs internationaux et l’envoi d’une mission sur place pour enquêter sur les violations flagrantes des droits humains commises par le Maroc dans les villes occupés du Sahara occidental, notamment à Dakhla.
Le Conseil des ministres a condamné l’intransigeance du Maroc qui refuse de faire toute la lumière sur les circonstances de la mort du jeune sahraoui, Saaid Dembar, assassiné en décembre dernier par un policier marocain à El Aaiun et dont sa famille attend avec impatience les résultats d’une enquête impartiale pour pouvoir procéder à l’enterrement de son fils.
Il a aussi salué l’élan de solidarité national et international avec les victimes de Dakhla et la résistance pacifique menée par les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines, appelant au retrait immédiat de l’occupation marocaine et l’autodétermination du peuple sahraoui.
Il a exprimé sa satisfaction des positions exprimées devant la 66ème session de l’Assemblée générale de l’ONU en faveur du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance, ainsi que le respect des droits humains des Sahraouis en attente du parachèvement du processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique.
Le Conseil a enfin appelé à la libération immédiate du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed Al-Hafed Iaaza et tous les prisonniers politiques, la divulgation du sort de plus de 651 disparus aux mains du Maroc, le démantèlement du mur de la honte marocain, l’arrêt du pillage des richesses naturelles sahraouies et l’élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des droits de l'homme. (SPS)
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