Nations Unies (New York), 04 oct 2011 (SPS) Plusieurs Etats ont réaffirmé devant l'ONU leur ferme soutien à l'exercice du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, en appuyant les efforts de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross.
Intervenant lors des débats entamés lundi à New York dans le cadre de la 4e Commission de l’ONU, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, le représentant du Chili à l’ONU, M. Octavio Errazuriz, qui intervenait au nom des Etats du groupe de Rio, a indiqué que les 24 pays de l’Amérique latine qu’il représentait affirment de nouveau leur soutien à toutes les résolutions adoptées par l’Assemblée générale et par le Conseil de sécurité sur la question su Sahara occidental.
Dans ce sens, a-t-il poursuivi, le groupe de Rio appuie les efforts déployés par le secrétaire général et par son Envoyé spécial pour parvenir à "une solution politique mutuellement acceptable, juste et durable qui permette l’exercice de droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental".
Pour sa part, le représentant adjoint du Nicaragua à l’ONU, M. Danilo Rosales Diaz, a soutenu que son pays réaffirme, une fois de plus, son "engagement et sa solidarité avec la lutte de libération nationale du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance".
"Nous nourrissons l'espoir que le processus de négociation entre les parties, la République arabe sahraouie démocratique et le Maroc, puisse reprendre sans conditions préalables, afin que le peuple sahraoui puisse exercer son droit à l'autodétermination conformément à la résolution 1541 et la Charte de l’ONU", a-t-il poursuivi.
Prenant part à ces débats, le représentant permanent du Lesotho auprès des Nations unies, M. Motlatsi Ramafole, a considéré que la question du Sahara occidental est, sans doute, "la question coloniale la plus cruciale de l’agenda de l'ONU".
Rappelant que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) avait été créée en 1991 dans le but de faciliter la transition vers l'indépendance et la souveraineté des Sahraouis, M. Ramafole a regretté que le Sahara occidental demeurait encore une colonie, en précisant qu’il s’agit du dernier territoire non-autonome en Afrique.
Tout en soutenant pleinement la médiation du secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé spécial sur le Sahara occidental, le représentant du Lesotho a également déploré que la série de rounds des pourparlers informels, tenus en 2010 et 2011, n’eurent pas enregistré des progrès significatifs sur les questions fondamentales.
"Nous exhortons les parties à entamer des négociations formelles sans délai. Il est grand temps de parvenir à la résolution de cette question", a-t-il insisté.
Les débats de la 4e commission de l’ONU sur les questions de décolonisation prendront fin vendredi prochain et devront être suivis par l’adoption, entre autres, d’un projet de résolution sur la question du Sahara occidental, qui sera soumis à l’Assemblée générale de l’ONU en novembre ou décembre prochain.
Cinquante ans après l’adoption par l’Assemblée générale de la résolution 1514 relative à l’application de la "Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux", le monde dénombre actuellement 16 territoires non-autonomes, dont celui du Sahara occidental, ont regretté plusieurs délégations lors de ces débats.
Créé en 1961, le Comité spécial chargé d’étudier la situation relative à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, également appelé "Comité spécial des 24", est chargé d’examiner la situation politique, économique et sociale de chacun des territoires non-autonomes. (SPS)
020/090/700 041100 OCT 011 SPS